L’élection présidentielle camerounaise a débuté ce 7 octobre dans un contexte sécuritaire tendu dans les zones anglophones. Trois séparatistes qui tiraient en direction de passants à Bamenda ont été abattus par l’armée.
Alors que les Camerounais sont appelés ce 7 octobre aux urnes pour élire leur président, les régions anglophones ont été le théâtre de violences. A Bamenda, au nord-ouest, trois hommes armés qui tiraient en direction de passants, ont été abattus par les forces de sécurité. Plus tôt, le tribunal de cette même ville avait été incendié.
A Buea, localité située au sud-ouest, des coups de feu ont retenti dans la mi-journée. Selon des journalistes de l’AFP présents sur place, les tirs visaient deux véhicules : l’un appartenant à la rédaction du quotidien Cameroon Tribune, un quotidien pro-gouvernemental, et l’autre au sous-préfet.
«Ce n'est pas impossible qu'il y ait des fauteurs de troubles [dans les régions anglophones]», a déclaré devant les journalistes Issa Bakary Tchiroma, ministre de la Communication. «Mais je peux vous assurer que la large majorité des habitants sont prêts et veulent voter», a-t-il ajouté.
Les régions anglophones confrontées à une crise multidimensionnelle
Depuis octobre 2016, le Cameroun est secoué par une crise multidimensionnelle : représentant un peu plus de 20% de la population, les anglophones dénoncent leur marginalisation au sein de l’administration et le désinvestissement de l’Etat dans leur région. La fin de non-recevoir opposée par Yaoundé aux mouvements de protestations a cristallisé les tensions et abouti à plusieurs incidents meurtriers lors d'affrontements entre la population et les forces de l’ordre.
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