01.10.2018 - Washington multiplie les menaces de guerre contre l’Iran

Le président américain Donald Trump a profité de sa deuxième journée de présence très médiatisée à l’ONU mercredi pour amplifier les menaces de guerre lancées par Washington contre l’Iran et pour intimider des pays du monde entier.

Lors d’une session du Conseil de sécurité des Nations Unies supposément consacrée à la prévention de la prolifération des armes nucléaires et d’autres armes de destruction massive, Trump a mis le monde en garde: les États-Unis – agissant en violation flagrante de l’accord sur le nucléaire signé avec Téhéran en 2015 par les les États-Unis, les quatre autres membres permanent du Conseil de sécurité de l’ONU et l’Allemagne avec le soutien de l’ONU – lanceront la prochaine salve de leur guerre économique contre l’Iran dans un peu plus d’un mois. À partir du 5 novembre, les États-Unis imposeront un embargo total sur les exportations de pétrole iranien, sa principale source de financement budgétaire, et mettront à l’écart la banque centrale iranienne du système bancaire mondial dominé par les États-Unis, paralysant ainsi le reste de son commerce extérieur.

Les entreprises et les pays qui ne respectent pas ces sanctions «plus sévères que jamais» auront à faire face à de «graves conséquences», a affirmé Trump. Il s’agit d’amendes, d’exclusion du marché américain et d’autres «sanctions secondaires».

Les sanctions américaines contre l’Iran sont à la fois illégales et un acte de guerre. Elles visent à jeter à terre l’économie iranienne et à appauvrir son peuple afin de forcer le régime d’Iran à se soumettre aux diktats américains ou à le provoquer à mener une attaque militaire.

Lors de son apparition devant le Conseil de sécurité des Nations Unies, Trump a tenté de légitimer cette entreprise criminelle dangereuse en employant des dénonciations les plus galvaudées. Le milliardaire d’esprit fasciste a accusé l’Iran d’être «le principal sponsor mondial du terrorisme» et d’alimenter les «conflits à travers» le Moyen-Orient «et ailleurs».

Comme si le monde pouvait oublier que c'était l'impérialisme américain qui était le principal rempart de la dictature sanglante du Shah, qui a duré un quart de siècle; qu'au cours des quatre décennies écoulées depuis la révolution iranienne de 1979, Washington a mené une campagne incessante de pressions économiques et de menaces militaires contre l'Iran; que depuis 2001 les États-Unis ont envahi et occupé les voisins de l'Iran, l'Irak et l'Afghanistan; que ces guerres font partie de plus d'un quart de siècle de guerres ruineuses que Washington a menées au Moyen-Orient dans le but d'assurer une hégémonie débridée sur la plus grande région exportatrice de pétrole du monde; et que dans ses guerres et intrigues pour le changement de régimes, les États-Unis se sont à plusieurs reprises alliés en Libye, en Syrie et ailleurs avec Al-Qaïda et d'autres terroristes islamistes.

Trump, qui a présidé la session du Conseil de sécurité et mené la délégation des États-Unis, a lancé mercredi la discussion principale par un bref discours de dix minutes dans lequel il a répété les nombreuses menaces de sa diatribe qu'il avait proférées à l’Assemblée générale des Nations Unies mardi.

Il a dénoncé l'Iran et la Russie pour avoir «permis» la «boucherie» du régime syrien de Bachar al-Assad. Il s'est vanté des frappes de missiles lancées par les États-Unis en Syrie en avril 2017 et avril 2018 et a indiqué que les États-Unis étaient prêts à intervenir à plus grande échelle si Assad et ses alliés lancent une offensive à Idlib.

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