L’altercation avec la co-porte-parole solidaire lors du «Face à Face» de TVA a laissé des traces
Malgré une campagne électorale âpre entre les deux partis, Jean-François Lisée se dit prêt à collaborer ponctuellement avec Québec solidaire après les élections, que ce soit à titre de gouvernement minoritaire ou dans l’opposition.
« Le moment électoral, c’est le moment de l’opposition la plus forte. Le moment législatif, lui, permet des rapprochements et du travail commun », affirme le chef péquiste en entrevue éditoriale avec notre Bureau parlementaire.
Idem pour la volonté commune des deux partis de mener le Québec à la souveraineté. « Dans la démarche que nous allons vouloir faire vers l’indépendance, on va appeler les indépendantistes du Bloc québécois, de Québec solidaire, de la société civile, à se réunir autour d’une démarche commune », rappelle-t-il.
Mais les réponses du chef péquiste laissent deviner qu’il ne se fait pas d’illusions sur sa cote d’amour auprès des solidaires. Il compte plutôt sur l’engagement des trois partis d’opposition d’inclure une part de vote proportionnel dans la réforme du mode de scrutin pour mettre fin à la division du vote progressiste et souverainiste.
« Donc, je pense qu’on n’a pas besoin de revenir à des scénarios de discussions de parti à parti », dit M. Lisée, en référence à l’échec de la convergence qu’il avait proposée à QS.
Attaques contre QS
La campagne électorale a pris un ton acrimonieux entre les deux partis souverainistes après que Jean-François Lisée eut demandé « qui tire les ficelles » à Québec solidaire, lors du Face à Face de TVA.
Le chef péquiste se défend toutefois d’avoir attaqué QS plus durement que ses autres adversaires. « Je pense qu’il y avait un problème d’équité dans la sévérité qu’on avait les uns envers les autres et que j’ai brisé un tabou », explique-t-il. De plus, critiquer une femme en débat « c’est plus compliqué », reconnaît M. Lisée.
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