08.04.2015 - Israël : flambée du racisme anti-chrétien avant la venue du pape

Incendies, tags racistes, lettres d'intimidation... L'Église catholique de Jérusalem dénonce ces "actes de vandalisme" perpétrés par des extrémistes juifs.

De jeunes juifs extrémistes préparent-ils une attaque de grande envergure contre un site catholique durant la visite du pape en Israël et dans les Territoires palestiniens ? À moins de quinze jours de la venue du souverain pontife, cette éventualité suscite l'inquiétude des responsables catholiques de Terre sainte, du Shin Beth et de la police israélienne.

Ce dimanche, monseigneur Fouad Twal, le patriarche latin de Jérusalem, n'a pas caché sa préoccupation. Après avoir déploré la multiplication ces dernières semaines des actes de vandalisme perpétrés contre des sites chrétiens et musulmans, "des actes incontrôlés qui empoisonnent l'atmosphère de coexistence et de coopération", le plus haut dignitaire de l'Église catholique en Terre sainte a reproché aux dirigeants israéliens leur manque de fermeté : "Certes, ces actes font l'objet de condamnations verbales de la part des responsables en Israël, mais il y a peu d'arrestations", a-t-il dit, avant d'ajouter : "Le gouvernement doit s'inquiéter, car cela nuit à l'image de l'État d'Israël à l'étranger. C'est aussi une tache sur la démocratie dont Israël se réclame."

"Néonazis hébreux"

Ces extrémistes juifs regroupés sous l'appellation de "Tag Mekhir", "le prix à payer" en français, s'en prennent régulièrement aux Palestiniens de Cisjordanie. Incendie de mosquées, de vergers, de champs, destruction de plantations d'oliviers, violences physiques contre les villageois. Il y a un peu plus d'un an et demi, ils sont passés à l'action à Jérusalem-Est et en territoire israélien. Un incident très médiatisé a eu lieu en septembre 2012, avec l'incendie du portail en bois du monastère de Latroun, à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Jérusalem, ainsi que des tags sur les murs adjacents. De fait, entre 2011 et la fin du mois de mars de cette année, vingt-deux attaques ont été recensées contre des monastères, couvents, églises et autres biens appartenant au clergé.

Toutefois, depuis un mois, les choses se sont accélérées. Le 27 avril, le jour de la canonisation de Jean XXIII et de Jean-Paul II, trois actes de vandalisme et de profanation de sites chrétiens ont eu lieu en Galilée, autour du lac de Tibériade. Le même jour, le vicariat patriarcal de Nazareth recevait une lettre d'intimidation demandant à tous les chrétiens de quitter la "Terre d'Israël". Elle était signée d'un rabbin de la région. Il y a quelques jours, cette fois devant le bureau de l'Assemblée des évêques à Notre-Dame de Jérusalem, une inscription en hébreu menaçait : "Mort aux Arabes, aux chrétiens et à tous ceux qui haïssent Israël." Le grand écrivain israélien Amos Oz a condamné les auteurs de ces actes racistes en les qualifiant de "néonazis hébreux". Le terme n'a pas plu au Conseil des colonies de Cisjordanie, qui a déposé une plainte contre son auteur "pour incitation au racisme". Ambiance.

"Jésus est une ordure"

Une intervention de la police israélienne n'a pas calmé les esprits du côté catholique. Les franciscains ont accroché sur un de leurs bâtiments dans la vieille ville de Jérusalem une affiche géante souhaitant la bienvenue au pape François. "Il faut l'enlever !" a déclaré un officier de police aux responsables de cette initiative. Motif : "Cela risque d'énerver encore plus les jeunes extrémistes." Réponse des franciscains : "Si les autorités israéliennes veulent la décrocher, qu'elles le fassent, nous ne nous y opposerons pas." Pour l'instant, l'affiche est toujours là.

 

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Commentaires   

 
0 #1 Miville 08-04-2015 13:45
Ils ne veulent rien savoir du message d'amour et de liberté de Jésus? (qui soit dit en passant était plus patriote juif que tous ces gens). Le prix à payer n'importe où et n'importe quand dans l'histoire où l'on fait ce choix, c'est de se voir imposer par la force des armes une toute autre religion, toute de rigueur et de discipline militaire, celle de Mohammed. L'État d'Israël actuel ne fera nullement exception. Une fois qu'on est sous le joug islamiste on peut tuer des Chrétiens à volonté mais on n'a plus le droit de blasphémer Jésus ou Marie sous peine d'être soi-même décapité.
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