26.09.2018 - Québec — Près de 2 millions $ pour effacer le mot « amérindien » des manuels...

Radio-Canada essaie de nuancer (justifier ?) ces rééditions qui sont bien motivées politiquement (donner plus d’importance aux amérindiens et le passage indirect des Français au rang de Seconde nation et plus de peuple fondateur ?) 

Extraits :

L’histoire a fait couler beaucoup d’encre la semaine dernière après que des médias eurent rapporté que des livres d’histoire avaient été récemment renvoyés chez l’éditeur en raison du mot « Amérindien », qui n’est généralement plus d’usage [Par qui ? Qui définit l’usage ? Quelques experts, des bureaucrates ?]. Les quatre manuels ne dataient en outre que de 2016, au moment de la réforme du programme d’histoire du secondaire.

La réédition et la réimpression des manuels — effectués en réponse aux recommandations de la Commission vérité et réconciliation — ont coûté au gouvernement 1,6 million de dollars.

« L’angle des médias donnait l’impression que c’était un caprice des Premières Nations », souligne Ève Bastien, conseillère aux communications du CEPN.

Au moins 70 changements ont été apportés aux livres, dit-elle. À la demande de Radio-Canada, le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur a énuméré quelques-unes des modifications effectuées :
  • Modification des images pouvant représenter les Premières Nations de manière stéréotypée ;
  • Plus grande représentativité de la participation des Autochtones et de leur apport à la trame historique du Québec et du Canada (par exemple, ajouts de portraits ou de biographies d’Autochtones) ;
  • Meilleure prise en compte de la perspective autochtone quant à certains événements marquants, comme la période des pensionnats ;
  • Nuances à propos des alliances lors de la guerre anglo-américaine.
  • « Ce qui ressort de l’exercice de finalisation du programme d’études qui a conduit aux ajustements des manuels scolaires est une valeur ajoutée importante », indique le porte-parole du Ministère, Bryan Saint-Louis.

Radio-Canada n’a pu consulter qu’un seul des quatre livres. Il s’agit de Chroniques (des Éditions du renouveau pédagogique), publié au début de l’été pour les classes de 3e secondaire. Le manuel contient de nombreux encadrés sur l’histoire autochtone. Les termes « Autochtones » et « Premières Nations » sont employés.

 


 

Les commissions scolaires l’ont appris au début des vacances estivales. On leur annonçait alors que les livres neufs acquis en 2016 et 2017 lors de l’implantation du nouveau programme d’Histoire du Québec et du Canada n’étaient plus bons ; il fallait « bonifier » le contenu traitant des peuples autochtones, disait une sous-ministre. La nouvelle n’avait pas fait grand bruit. Qui oserait se plaindre ? Ce serait raciste...


Il appert que le ministère a décidé de payer de nouveaux livres d’histoire à tous les adolescents du Québec pour rayer le terme « Amérindiens ». « Les organisations scolaires ont dû récupérer les manuels de l’an passé pour les renvoyer à la maison d’édition. Et la maison d’édition a renvoyé les manuels avec les termes corrigés », raconte au Soleil le président de la Société des professeurs d’histoire du Québec, Raymond Bédard.

« Ce sont des changements de dernière minute qui ont dû être faits. Il y a eu des décisions ministérielles de dernière minute qui ont fait en sorte qu’il a fallu revoir les manuels pour des questions de terminologie », ajoute-t-il. « C’est pour les Autochtones en particulier. “Amérindiens”, ce n’est plus le bon terme. C’était le terme qui a été utilisé depuis fort longtemps, mais semble-t-il que ceux qui ont représenté les Premières Nations auprès du ministère ont décidé qu’ils ne souhaitaient plus cette appellation. »

Notons que ces représentants ne devraient pas décider de la langue française, elle ne leur appartient pas en propre. Le mot est présent dans les dictionnaires et il n’y en a pas un seul qui le dénonce. Il serait apparu en France dans les années 1930. L’O.Q.L.F. l’a officialisé en 1997. Il n’est pas péjoratif et s’intègre tout naturellement au français international. On s’étonnera de la célérité et de l’empressement du Monopole de l’Éducation du Québec pour plaire à cette police linguistique qui s’insurge comme le terme « amérindien ». Nous soupçonnons que l’insistance sur le terme Premières nations est d’abord motivée par des considérations politiques et qu’il s’agit surtout de faire comprendre que les autres (notamment les Français au Canada) font simplement partie des immigrants venus par la suite, peut-être tous à mettre dans le même sac puisque l’on ne parle plus guère aujourd’hui des deux peuples fondateurs du Canada.

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