Le gouvernement Trump a annoncé lundi qu’elle exercerait des représailles contre la Cour pénale internationale (CPI), une instance judiciaire établie sous les auspices des Nations unies, si la CPI prenait des mesures contre des responsables militaires ou civils américains accusés de crimes de guerre en Afghanistan.
L’annonce a été faite par le conseiller à la sécurité nationale, John Bolton, dans un discours à la Federalist Society, l’association de juristes et de juges d’extrême droite financée par de grandes entreprises qui a approuvé les deux nominations du président Trump à la Cour suprême américaine.
Bolton a profité de l’occasion d’une apparition devant un groupe d’avocats pour déclarer que le gouvernement américain ne se conforme à aucune contrainte sur ses actions en droit international, qu’il a qualifie d’attaque contre la souveraineté américaine. Sa principale préoccupation n’était pas tant pour les soldats de première ligne que pour les décideurs, des commandants militaires sur le champ de bataille aux planificateurs de la guerre et aux stratèges à Washington, jusqu’à la Maison Blanche elle-même, qui, a-t-il dit, risquaient d’être « intimidés » par la menace d’accusations de crimes de guerre.
En rejetant la CPI, l’administration Trump n’a pas adopté de nouvelle politique. Lorsque l’instance a été créée pour la première fois en 2002 en vertu d’un accord signé à Rome, le gouvernement Bush l’a répudiée et le Congrès a rapidement adopté une loi bipartite par une écrasant majorité. Cette nouvelle loi, la loi américaine sur la protection des membres des forces armées, avait pour but de « protéger le personnel militaire américain et les autres représentants élus et nommés du gouvernement des États-Unis contre de poursuites pénales engagées par une cour criminelle internationale à laquelle les États-Unis ne sont pas affiliés. »
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