Jean-François Lisée a dévoilé dimanche une lettre de B’nai Brith qui demande le retrait de la candidature de Michelle Blanc pour des propos jugés «antisémites».
«Je suis content que ça arrive, parce que ça nous montre jusqu’où ça va, ces tentatives d’intimidation de la parole publique», a affirmé le chef péquiste au terme d’une journée marquée par le dévoilement de la lettre par sa formation politique.
Le directeur régional de l’organisation de défense des droits des Juifs, Harvey Levine, y demande le retrait de la candidate du PQ dans Mercier en raison de «sentiments antisémites, racistes et préjudiciables» qu’elle aurait exprimés.
B’nai Brith reproche à Michelle Blanc un billet de blogue datant de 2007, intitulé «Suis-je raciste», où elle exprimait son malaise face à la volonté de la communauté hassidique de Montréal de vivre en retrait des autres Québécois.
La(e) blogueuse(eur) s’y questionne également à savoir pourquoi les Juifs hassidiques insistent pour s’établir au centre-ville, plutôt que «dans le milieu des bois, à l’orée de la civilisation». «Il serait tellement plus facile pour eux et pour moi, qu’ils disparaissent vraiment de ma vue, tout comme ils semblent faire l’impossible que je disparaisse de la leur», écrit-elle(il).
«Il y a quand même une maudite limite à traiter de ‘‘racistes’’ des gens qui utilisent leur liberté d’expression pour critiquer des choses qui sont critiquables. Et on va toujours me trouver – dans l’affaire SLAV, dans l’affaire Kanata – du côté de la liberté», a commenté Jean-François Lisée.
Blague sur Hitler
Dans sa lettre, B’nai Brith souligne également que Mme(.) Blanc a écrit sur Twitter en 2011 : «Merde, j'ai oublié de fêter l'anniversaire de Hitler la semaine dernière!».
Pour l’organisation de défense des droits des Juifs, le billet de blogue relève de l’intolérance, tandis que le tweet est «totalement raciste et antisémite», affirme Harvey Levine en entrevue. «Pourquoi est-ce qu’une personne saine d’esprit, qui n’est pas raciste, dirait une telle chose ? Ça dépasse l’entendement», dit-il en anglais.
Le chef péquiste, lui, estime plutôt qu’il s’agit d’«humour noir». «C’est clair que c’est de l’humour noir», dit-il.
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