Dans le contexte du nouveau décrochage de la livre turque alimenté par l'intensification de la crise entre Ankara et Washington, la Turquie s’est dite prête à renoncer au dollar, au bénéfice des devises chinoise, iranienne et russe, pour ses échanges commerciaux.
La Turquie s'apprête à passer à sa devise nationale pour ses échanges avec ses plus importants partenaires économiques, au rang desquels se trouvent la Chine, l'Iran, la Russie et l'Ukraine, a annoncé ce samedi Recep Tayyip Erdogan.
Cette déclaration intervient alors que la livre turque a connu vendredi une chute brutale provoquée par l'exacerbation des tensions entre Ankara et Washington. Le président turc a dénoncé une «guerre économique» promettant que son pays en sortirait vainqueur.
«Si les pays européens veulent eux-aussi se débarrasser du dollar, Ankara est prête à passer à des échanges identiques avec eux», a déclaré Recep Tayyip Erdogan.
Le chef de l'État turc a également dénoncé l'ordre mondial dans lequel une guerre économique a été déclarée au monde tandis que plusieurs pays subissent des pressions qui prennent la forme de menaces de sanctions. M. Erdogan a promis de riposter aux actions hostiles à l'égard de son pays.
«Rien ne fera renoncer la Turquie à ses objectifs économiques, rien ne lui fera abandonner la lutte antiterroriste. Je le déclare ouvertement. Ankara ne modifiera sa politique ni sur la Syrie ni sur l'Iran», a-t-il poursuivi.
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