À Saint-Bernard-de-Lacolle, en Montérégie, c’est le calme plat ou presque. Une quarantaine de clandestins sont interceptés au quotidien, ce qui n'est en rien comparable avec la situation de l’an dernier. L’autre vague de migrants qui était attendue à la fin des classes scolaires n’est pas arrivée. Pourtant, les investissements pour les accueillir n’ont pas cessé.

De passage à la frontière canado-américaine, mercredi, TVA Nouvelles a constaté la présence d’un véritable village de tentes pouvant accueillir jusqu’à 800 demandeurs d’asile.

Elles ne sont pas encore en service, disent des sources sur le terrain. Quand ces unités d’habitation temporaire seront fonctionnelles, elles pourront abriter 520 lits pour héberger des migrants.

En mai dernier, le fédéral avait fait connaître ses intentions dans un avis public à l’intention de fournisseurs privés. On voulait des «abris de toiles tendues» qui devront être «chauffés, ventilés et éclairés, pour une utilisation trois saisons».

Le restaurant et l’hôtel St-Bernard ne sont plus accessibles au public. La location des lieux par Ottawa inclurait aussi ces bâtiments. Le terrain a été clôturé. Des agents de sécurité ont été postés à la plupart des entrées.

L’idée d’agrandir ce village fait sourciller le député conservateur Pierre Paul-Hus. «Actuellement, à Lacolle, il y a un centre d'accueil qui est énorme. Il y a même un hôtel qui est loué à côté depuis plusieurs mois qui coûte une fortune aux contribuables canadiens», a-t-il expliqué.

Le député Paul-Hus dit s'être présenté au comité d'immigration cette semaine, mais n'a pas obtenu de réponse. «Ils ne sont même pas en mesure de nous dire combien ça coûte actuellement et qu'est-ce qu'on va faire avec les gens qui sont déjà là depuis l'an dernier», a-t-il ajouté.

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