24.07.2018 - Monsanto : les semences du coton OGM appauvrissent le Burkina Faso

Le rapport du Réseau mondial pour le droit à l’alimentation et à la nutrition envoie un avertissement aux autres pays africains qui ont adopté des OGM. Maigres gains, endettement des acteurs de la filière, réduction de la biodiversité et menace sur le droit à l’alimentation sont les effets constatés après huit ans d’utilisation des semences OGM du coton Monsanto.

L’adoption du coton BT de Monsanto aurait eu de lourdes conséquences économiques et sociales au Burkina Faso, en particulier pour la population rurale. C’est ce que dénonce un rapport récent publié par Réseau mondial pour le droit à l’alimentation et à la nutrition, « Bénéfice des entreprises ou diversité des systèmes alimentaires ? ». Mais procédons par ordre.

Le BT cotton, littéralement Bacillus Thuringiensis, est un coton qui contient des toxines répulsives pour certains types de parasites de la plante. Cette matière première avait été introduite au Burkina Faso en 2008 comme une solution pour relancer la production. Mais, à distance de huit ans, en 2016, Ouagadougou avait annoncé l’abandon de ce coton OGM. Une décision suscitée par une production en baisse et par la mauvaise qualité de la matière première finale.

Et aujourd’hui, à distance de deux ans, voici l’étude qui enquête sur les conséquences de ces choix et qui apparaît comme un avertissement pour les autres pays africains qui ont adopté des variétés de semences modifiées. Parmi les pays de l’Afrique subsaharienne qui ont introduit des semences modifiées, se trouvent l’Afrique du Sud et le Soudan.

Semences OGM du coton Monsanto, brevets et pesticides

Le texte se concentre sur l’impact qu’a eu la diffusion des semences commerciales au Burkina Faso, premier pays d’Afrique Occidentale à adopter des OGM et le coton BT. De 2008 à 2016, en effet, le pays a misé sur la culture du coton OGM, commercialisé par la multinationale Monsanto.

L’adoption de ces semences s’est interrompue en 2016, quand les plus gros producteurs de cette matière première en ont annoncé la suspension, due aux mauvaises performances du coton BT sur le marché et à la dégradation de la qualité de la matière première.

Dans le rapport, on voit que le cas du Burkina Faso constitue un exemple de la dépendance des paysans à des variétés protégées par brevet, accompagnées de paquets technologiques composés de pesticides et de fertilisants. Les chercheurs du réseau soulignent le fait qu’il n’existe pas encore d’étude officielle sur les impacts écologiques et économiques du coton BT dans le pays.

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