06.07.2018 - Le fossé grandit en Italie entre la hiérarchie de l’Eglise et le peuple sur la question de l’immigration

Benoît XVI avait rappelé qu’à côté du « droit à immigrer », il y avait le droit des Etats « de réglementer les flux migratoires et défendre leurs frontières ». Saint Jean-Paul II avait, en 1980, appelé devant l’UNESCO à tout faire pour protéger « cette souveraineté fondamentale que possède chaque Nation en vertu de sa propre culture ». François, quant à lui, est le pape de l’immigration, de « l’accueil » indiscriminé de tous, réfugiés et immigrants économiques, et de la promotion du multiculturalisme. Et cela se reflète dans les positions adoptées par l’Église italienne. Après la formation d’un gouvernement « populiste » par la Ligue et le M5S, l’Eglise en Italie poursuit son engagement en faveur des migrants et prend le ministre de l’Intérieur Matteo Salvini pour cible, avec des arguments souvent proches de ceux de la gauche et de l’extrême gauche. Le peuple italien, lui, en a plus qu’assez de devoir subir une immigration massive et non choisie, et malgré l’hostilité de l’Eglise officielle, la popularité de la Ligue bat des records (à plus de 30 % des intentions de vote, elle dépasse désormais le M5S) et Matteo Salvini est l’homme politique qui suscite la plus grande confiance chez ses concitoyens, avec 56 % d’Italiens qui lui font désormais confiance.
 

Le président de la conférence des évêques d’Italie en pointe du combat contre Salvini

Le pape argentin dira une messe pour les immigrants vendredi pour le cinquième anniversaire de sa visite à Lampedusa où il avait demandé « pardon pour notre indifférence envers nos frères et nos sœurs » qui cherchent à immigrer (illégalement) en Europe. À Rimini, cet été, se tiendra comme chaque année la grande réunion pour l’amitié entre les peuples organisé par les milieux liés au mouvement catholique Communion et Libération, très influent en Italie. Une réunion où viennent régulièrement s’exprimer des personnalités politiques dont l’action est souvent très éloignée de l’enseignement de l’Église, car la réunion de Rimini se veut un lieu d’échanges et de rencontres ouvert à tous. Mais pas au M5S ni à Matteo Salvini, catholique déclaré qui avait, en février, pendant la campagne électorale, sorti un chapelet et une bible sur laquelle il avait juré d’être fidèle au peuple italien et de respecter les enseignements contenus dans la constitution italienne et dans l’Évangile. Cette promesse lui avait d’ailleurs valu de dures attaques de la part de plusieurs évêques italiens, parmi lesquels Mgr Nunzio Galantino, le président de la conférence épiscopale, justement à cause des positions anti-immigrationnistes de la Ligue.

Lire la suite sur reinformation.tv
 

Ajouter un Commentaire

Veuillez noter que votre commentaire n'apparaîtra qu'après avoir été validé par un administrateur du site. Attention : Cet espace est réservé à la mise en perspective des articles et vidéos du site. Ne seront donc acceptés que les commentaires argumentés et constructifs rédigés dans un français correct. Aucune forme de haine ou de violence ne sera tolérée.


Code de sécurité
Rafraîchir