Les États-Unis se sont retirés mardi du Conseil des droits de l’homme de l’ONU en accusant l’institution basée à Genève d’«hypocrisie» et de parti pris contre Israël, une décision aussitôt dénoncée par des organisations de défense des droits humains.
«Nous prenons cette mesure parce que notre engagement ne nous permet pas de continuer à faire partie d’une organisation hypocrite et servant ses propres intérêts, qui fait des droits de l’homme un sujet de moquerie», a lancé devant la presse à Washington l’ambassadrice américaine à l’ONU Nikki Haley, aux côtés du secrétaire d’État Mike Pompeo.
«Pendant trop longtemps, le Conseil des droits de l’homme a protégé les auteurs de violations des droits de l’homme et a été un cloaque de partis pris politiques», a-t-elle ajouté.
Mme Haley et M. Pompeo ont insisté sur le fait que les États-Unis resteraient un héraut des droits de l’homme dans le monde mais, pour beaucoup, cette décision reflète la défiance du gouvernement américain envers les organismes multilatéraux.
«Biais continu»
Cette annonce intervient au lendemain de vives critiques du Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme Zeid Ra’ad Al Hussein contre la politique «inadmissible» et «cruelle» des autorités américaines de séparation d’enfants de leurs parents sans-papiers à la frontière mexicaine.
Mais Nikki Haley et Mike Pompeo ont assuré que la décision était liée à l’échec des tentatives de réforme du CDH.
«Malheureusement, il est maintenant clair que notre appel à la réforme n’a pas été entendu», a dit Mme Haley.
Le CDH a été créé en 2006 pour promouvoir et protéger les droits humains à travers le monde mais ses rapports ont souvent contredit les priorités américaines.
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