08.06.2018 - G7: libres de manifester… sous haute surveillance

La première journée de mobilisation dans le cadre du Sommet du G7 a été marquée par une forte présence policière. À Québec, une manifestation s’est déroulée en soirée sans acte de violence. Un peu plus tôt à La Malbaie, où s’ouvrira l’événement vendredi, une arrestation s’est déroulée à la suite d’une fausse alerte.

Entre 500 et 1000 manifestants, membres de dizaines d’organisations communautaires et militantes, se sont rejoints au parc des Braves en fin de journée pour défiler dans les rues de la capitale jusqu’au Centre des congrès, le centre de presse pour les médias qui couvrent le G7. Quelques petits feux d’artifice ont été lancés par les manifestants, mais sans conséquence. Le Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) indique que deux personnes ont été arrêtées pour possession de substances explosives et qu’aucun méfait sur la propriété n’a été rapporté.

Les organisateurs de la manifestation, le Réseau de résistance anti-G7, avaient appelé à une « marche unitaire et festive contre le G7, contre l’extractivisme et contre les frontières ».

Avant le départ des troupes, Alice-Anne Simard, directrice générale d’Eau Secours, qui agissait à titre de porte-parole pour le regroupement, a toutefois refusé de condamner d’éventuels actes de violence qui se produiraient pendant la manifestation. « La seule violence que l’on dénonce, c’est la violence des politiques néolibérales des pays du G7, et on ne parlera pas de n’importe quelle autre violence. »

Dans les rues, avec la fanfare et les slogans classiques anticapitalistes, l’ambiance était à la fête alors que les manifestants défilaient sous le regard des nombreux curieux sur leurs balcons.

Dans les rangs, on retrouvait quelques personnes cagoulées, mais également quelques familles et autres militants pacifistes. « C’était important pour nous de venir manifester, explique Maxime, accompagné de ses trois enfants. Les enfants sont très conscientisés, ils ont eu congé d’école aujourd’hui, on leur a expliqué pourquoi il fallait manifester. C’est comme une petite fête pour eux. »

Présence policière

Les policiers étaient très nombreux, certains portant des masques à gaz, d’autres étant accompagnés de chiens. Ils ont escorté la manifestation de façon très serrée, pendant que les hélicoptères surveillaient l’activité des airs. « C’est de la provocation, cette répression policière, déplore Marjolaine. Ça fait près de quarante ans que je manifeste, je n’ai jamais vu autant de policiers dans les rues. »

Les manifestants dénonçaient une multitude d’enjeux, du sort des sans-papiers aux paradis fiscaux en passant par l’environnement, les inégalités sociales, les droits des autochtones et des femmes. « C’est l’occasion de mettre en avant nos valeurs et nos luttes anti-impérialistes, anticolonialistes, antiracistes, antipatriarcales et anticapitalistes », écrivaient les organisateurs dans un communiqué.

Une autre journée de « perturbations » est prévue vendredi alors que les militants sont attendus à Beauport dès 7 h du matin. D’autres manifestations sont également prévues samedi devant le parlement.

Fausse alerte à La Malbaie

À La Malbaie, les manifestants se comptaient sur les doigts d’une main, mais une première arrestation a quand même eu lieu jeudi.

Lire la suite sur ledevoir.com

Ajouter un Commentaire

Veuillez noter que votre commentaire n'apparaîtra qu'après avoir été validé par un administrateur du site. Attention : Cet espace est réservé à la mise en perspective des articles et vidéos du site. Ne seront donc acceptés que les commentaires argumentés et constructifs rédigés dans un français correct. Aucune forme de haine ou de violence ne sera tolérée.


Code de sécurité
Rafraîchir