29.05.2018 - Les évangélistes américains alliés à l’extrême droite israélienne

Le plus grand allié du gouvernement Nétanyahou aux États-Unis n’est pas la communauté juive, comme beaucoup le pensent, mais la communauté chrétienne évangélique. De fait, il commence à y avoir des fissures dans le soutien des juifs américains au gouvernement de droite israélien, même si la communauté juive américaine demeure totalement solidaire de l’État d’Israël.

Deux leaders des communautés évangéliques et supporteurs actifs du président Trump durant la dernière élection, Robert Jeffres et John Hagee, ont été invités par l’ambassadeur des États-Unis en Israël, David Friedman, à prononcer les discours d’ouverture et de fermeture lors de la cérémonie d’inauguration de la nouvelle ambassade américaine à Jérusalem.

L’ambassadeur Friedman a déclaré dans une entrevue au New York Times que les « évangélistes chrétiens sont des supporteurs d’Israël plus passionnés que beaucoup de juifs ». Dans la même entrevue, faisant écho aux commentaires de l’ambassadeur américain, l’ambassadeur d’Israël aux États-Unis, Ron Dermer, a déclaré, contrairement à la doxa, que « les chrétiens pieux formaient la colonne vertébrale du soutien américain à Israël », ajoutant qu’« ils pourraient former un solide quart de la population et représenter peut-être 10, 15, 20 fois la population juive américaine ».

L’ambassadeur a insisté sur le fait que le gouvernement israélien était « déterminé à maintenir un soutien large et bipartisan, y compris le soutien des juifs américains ». Il a admis cependant qu’« il y a un déplacement du soutien américain à Israël », sous-entendant qu’il était passé des juifs et des démocrates vers les évangélistes et les républicains.

Rappelons que la communauté juive américaine représente la plus importante diaspora juive, soit 6 millions sur les 14 millions dans le monde.

Le premier ministre Benjamin Nétanyahou a remercié le petit cercle de pasteurs et de militants évangélistes, proches du président Trump et présents à l’inauguration, d’avoir exercé des pressions sur le président américain afin d’ouvrir l’ambassade américaine à Jérusalem, rompant ainsi avec plusieurs décennies de politique américaine qui énonçait que le statut final de Jérusalem devrait être décidé dans des négociations de paix. Notons qu’aucun membre démocrate du Congrès américain n’était présent à l’inauguration, même si plusieurs d’entre eux avaient été invités.

Lire la suite sur mondialisation.ca

Ajouter un Commentaire

Veuillez noter que votre commentaire n'apparaîtra qu'après avoir été validé par un administrateur du site. Attention : Cet espace est réservé à la mise en perspective des articles et vidéos du site. Ne seront donc acceptés que les commentaires argumentés et constructifs rédigés dans un français correct. Aucune forme de haine ou de violence ne sera tolérée.


Code de sécurité
Rafraîchir