28.05.2018 - Le président italien refuse l’équipe gouvernementale anti-système. Di Maio veut engager la destitution du président

« Le Président du conseil désigné Giuseppe Conte a remis son mandat au président Mattarella », selon le secrétaire général de la présidence. Le président italien, Matarella a rejeté la désignation de Paolo Savona au poste de ministre des Finances, en raison de son hostilité à l’euro et aux institutions européennes. Comme en Grèce la Haute banque fait barrage à la volonté populaire clairement exprimée dans les urnes. Le président Mattarella, l’homme du Système et de l’ancienne force centriste détrônée :

 a annoncé dès dimanche soir la convocation de Carlo Cottarelli, un économiste de 64 ans, ancien haut responsable du Fonds monétaire international (FMI) surnommé « M. Ciseaux » pour son rôle dans la réduction des dépenses publiques en 2013-2014 sous les gouvernements de centre gauche.

Carlo Cottarelli, actuel directeur de l’Observatoire des comptes publics, devrait être chargé de former un gouvernement technique qui n’a quasiment aucune chance d’obtenir la confiance du Parlement tant le M5S et la Ligue sont vent debout contre lui. (…) L’unique mission de M. Cottarelli devrait donc être de mener le pays à de nouvelles élections, dans un climat qui s’annonce électrique. Source l’OBS

Luigi Di Maio et Matteo Salvini, les chefs de file antisystèmes qui ont remporté les élections et s’étaient entendus pour désigner Guiseppe Conte comme Premier ministre sont en fureur:

 « C’est une crise institutionnelle sans précédent », s’est emporté le leader du mouvement 5-Etoiles, Luigi Di Maio, sur une vidéo diffusée en direct sur Facebook, jugeant « inacceptable » le rejet de Paolo Savona comme ministre de l’Economie par le président Mattarella. « Quel est l’intérêt d’aller voter si ce sont les agences de notation qui décident? », a poursuivi Di Maio, qui a appelé à « destituer » le président pour avoir « trahi la Constitution ».

De son côté Matteo Salvini de la Ligue enrage;à propos de Carlo Cottarelli il dénonce : « un Monsieur Personne qui représente la finance internationale » (…) « Nous avons travaillé pendant des semaines pour faire naître un gouvernement qui défende les intérêts des citoyens italiens. Mais quelqu’un, sur la pression de qui ?, nous a dit NON », a réagi M. Salvini,  sur les réseaux sociaux. « Nous ne serons plus jamais les larbins de personne. L’Italie n’est pas une colonie, nous ne sommes pas les esclaves des Allemands ou des Français, du spread , [qui est l’écart entre les taux d’emprunt à 10 ans allemand et italien, ndlr], ou de la finance », a-t-il insisté. « Les Italiens d’abord. Moi je ne lâche rien », a-t-il ajouté.

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