17.05.2018 - Dans une garderie près de chez vous — Un premier jouet transsexuel créé au Québec

Nouvel épisode de notre feuilleton Le Québec à l’avant-garde. Voir les épisodes précédents Un juge demande la reconnaissance des familles à trois parents, À dépenses similaires, l’Ontario diplôme de plus en plus alors que le Québec fait du surplace et Québec : jamais aussi peu de naissances depuis 10 ans, jamais autant de décès depuis la tenue des statistiques.

Les enseignants et éducateurs en garderie qui accueilleraient de « plus en plus des enfants transgenres » dans leurs groupes selon TVA nouvelles, pourront bientôt utiliser un des 500 exemplaires du premier jouet conçu pour expliquer cette apparente mode récente.

Jacques Pétrin est un des premiers à avoir commandé des exemplaires de Sam, premier jouet transgenre au monde. Il croit que ses créateurs québécois ont bien fait de concevoir un jouet que les enfants pourront manipuler, au lieu des traditionnels livres ou campagnes de communication.

« Il y a des jeunes qui n’ont même pas commencé à apprendre à lire. Ça arrive souvent avant ça », affirme M. Pétrin, en faisant référence aux questionnements sur ce qu’on nomme parfois l’identité de genre. Il est coordonnateur de la Table nationale de lutte contre l’homophobie et la transphobie des réseaux de l’éducation.

Afin d’enrayer la prétendue « transphobie » dès le plus jeune âge, l’agence LG2 et l’organisme Enfants transgenres Canada ont créé un jouet basé sur le modèle des poupées russes, accompagné d’un court film qui raconte l’histoire du personnage imaginaire Sam.

Chaque poupée représente les étapes par lesquelles peuvent passer certains enfants qui se questionnent sur leur identité de genre. Par exemple, la deuxième poupée montre Sam, alors considéré comme une fillette, qui s’amuse naïvement à se dessiner une moustache.

La cinquième poupée montre Sam dans une phase plus sombre, où il éprouve de la tristesse à force de se sentir rejeté.

Les intervenants pourront donc présenter la vidéo aux enfants, les laisser s’amuser avec le jouet et les inviter à discuter de ce qu’ils ont retenu, avance M. Pétrin.

« Ça ne dit pas aux enfants comment être, mais plutôt comment accepter ceux qui vivent cela », explique le designer graphique Jean-Philippe Dugal, chez LG2, qui espère rien de moins que de « changer le monde » grâce à Sam.

Au cours des 10 dernières années en Angleterre, on assiste a eu une forte augmentation du nombre de références à des cliniques de genre pour les adolescentes qui veulent devenir des garçons.

Une étude de 2017 a établi une association entre ce phénomène et le fait d’avoir un ami (ou plusieurs amis) identifié comme transgenre, suggérant que cette augmentation ait des similitudes avec une contagion sociale. Ces filles ont fréquemment d’autres problèmes de santé mentale, comme l’autisme ou un trouble de la personnalité limite, qui devraient plutôt être au centre des préoccupations.

Des statistiques récentes estiment que six adultes sur 1000 sont des transgenres (un nombre qui a étrangement doublé au cours de la dernière décennie), et jusqu’à une personne sur 100 pourrait avoir une différence de développement sexuel (une condition médicale anciennement appelée « intersexe »).

Sans aucun doute, ces individus méritent la dignité et le respect. En même temps, on ne s’avance guère en affirmant que l’immense majorité des enfants grandiront en s’identifiant à leur sexe de naissance.

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