19.01.2015 - Les citoyens européens consultés rejettent massivement la clause d’arbitrage du traité transatlantique de libre échange

150 000 citoyens se sont exprimés négativement sur le traité TAFTA en négociation entre l’Europe et les États-Unis. Reconnaissant cette opposition, la Commission européenne maintient cependant le cap de la négociation.

Le 13 janvier, la Commission européenne a publié les résultats de la consultation publique sur le règlement des différends investisseur-État (RDIE, ou ISDS en anglais) dans le contexte des négociations commerciales UE-États-Unis, TTIP ou TAFTA, alias traité transatlantique de libre échange.

« S’il fallait une nouvelle preuve que la négociation du traité de libre-échange transatlantique se fait sans, et contre les citoyens européens, il n’y a qu’à lire les conclusions de la Commission européenne après la consultation publique sur le mécanisme très contesté de règlement privé des différends états-investisseurs », juge le député européen Yannick Jadot.

L’été dernier, en réaction face à la montée de l’opposition au TAFTA et plus particulièrement à la clause sur l’arbitrage, la commission avait lancé cette consultation. Elle avait prévenu qu’une consultation publique n’est pas un sondage, et encore moins un référendum.

Malgré la langue de bois dans laquelle il était rédigé, environ 150 000 personnes ont répondu à ce questionnaire long, alambiqué et fastidieux. À aucun endroit, celui-ci ne posait clairement la question de savoir si le citoyen était pour ou contre l’inclusion du mécanisme ISDS dans le projet de traité, ce qui était pourtant le sujet. À aucun endroit on ne proposait d’autres solutions, telle que le règlement par les tribunaux des pays européens.

Pourtant, la consultation a recueilli le nombre le plus élevé de réponses jamais reçues lors d’une consultation publique de l’UE. Et il prend encore plus de signification si on le compare au taux de participation très bas aux élections européennes. L’appropriation de cette consultation par les citoyens s’explique probablement par l’absence de mécanisme démocratique permettant de faire valoir leurs inquiétudes et questionnements à l’égard du grand marché transatlantique.

 

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