Bangui a été le théâtre ce 1er mai d'affrontements violents qui ont causé la mort de 16 personnes. En réaction à des échauffourées avec la police, un groupe d'autodéfense a attaqué une église. Une foule en colère a ensuite lynché deux musulmans.
La capitale centrafricaine a été touchée par une flambée de violences ce 1er mai. Au moins 16 personnes ont perdu la vie lors de plusieurs affrontements. Un premier incident a impliqué le groupe d'autodéfense centrafricain «Nimery Matar Djamous», connu sous le nom de «Force». Un des membres de ce groupe armé, l'un des principaux du PK5, quartier musulman et poumon économique de la capitale, aurait été blessé par des forces de sécurité intérieures. En représailles, «Force» aurait ensuite pris d'assaut l'église Notre-Dame de Fatima dans laquelle étaient rassemblés des centaines de fidèles catholiques pour une messe en hommage à saint Joseph, patron des travailleurs. Ils y ont fait plusieurs victimes, dont le prêtre, alors présent dans l'église. En début d'après-midi, en réaction à ces morts, différents groupes de personnes en colère se sont alors rassemblés en différents points de la capitale.
Deux personnes suspectées d'être des musulmans ont ensuite été brûlées vives à Lakounga, selon une source médicale. Une mosquée a été incendiée par des manifestants dans ce même quartier, où la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca) a affirmé avoir dépêché une patrouille. Les forces de sécurité ont alors dispersé la foule.
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