17.04.2018 - Egalitarisme pathologique à l'UQAM

Alors que la France rechigne encore à écrire «Madame la ministre», un groupe militant de l'UQAM tente de convaincre le corps enseignant de l'établissement de passer au genre neutre, avec des phrases comme «ceuzes qui sont contributeurices sont heureuxes».

Un dépliant distribué graduellement au cours des derniers mois dans les boîtes aux lettres d'au moins une partie du personnel de l'université, et obtenu par La Presse, a fait froncer quelques sourcils.

Le «Petit guide des enjeux LGBTQIA+ à l'Université», écrit par «plusieurs doctorant-e-s de différents départements de l'UQAM» demeurant anonymes, propose «de nombreux moyens de dégenrer ses interventions». Les personnes LGBTQIA+ sont les personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles, trans, queers, intersex(ué)es, asexuelles, entre autres, peut-on lire dans le guide.

En plus des formes fréquentes («les étudiantes et les étudiants», «les étudiant-e-s»), le guide propose aussi d'autres moyens «moins habituels» qui «peuvent demander un temps d'entraînement pour être bien maîtrisés». Le document propose ainsi des graphies comme «nombreuxes» ou «heureuxe», en plus de pronoms inusités comme «ille (s), iel (s), cellui, celleux ou ceuzes».

«Neutraliser nos usages de la langue française orale et écrite fait donc partie, depuis les dernières décennies, d'un effort pour intégrer des subjectivités et des réalités vécues multiples dans les discours s'adressant à un public large», peut-on y lire. L'enjeu «concerne le corps professoral et les chargé-e-s de cours au premier chef».

En plus du volet linguistique, le guide offre des conseils généraux d'enseignement. «La discussion libre autour d'une oeuvre d'art controversée, d'un article de presse polémique ou de tout autre document dont le contenu n'est pas explicitement annoncé comme problématique peut vite mal tourner», explique le guide. Le document met aussi en garde les professeurs concernant la «bicatégorisation par sexe de la génétique, des hormones et de l'anatomie» en biologie humaine ou encore le DSM V, la bible des psychiatres.

Les auteurs n'ont pas répondu au courriel de La Presse.

«Quelque chose d'intéressant»

Le guide se réclame notamment des travaux de Maria Nengeh Mensah, professeure à l'École de service social de l'UQAM et spécialiste du travail du sexe et des minorités sexuelles. Elle-même a reçu le guide en question à l'automne.

Mme Mensah l'avoue sans ambages : elle féminise son discours, mais n'utilise pas le «genre neutre» proposé dans le guide. Pas encore, du moins.

«Moi, j'aimerais bien pouvoir le faire, mais je ne suis pas rendue là dans ma pratique d'écriture. Il y a quelque chose d'intéressant dans tout ça», précise Mme Mensah.

La professeure «doute» toutefois que la distribution du document témoigne d'une transformation de l'UQAM. «C'est quand même une initiative étudiante. C'est bien quand on reçoit des choses dans notre pigeonnier qui nous disent ce que les étudiants aimeraient voir, mais ça ne veut pas nécessairement dire que ça se traduit dans une pratique qui va être généralisée», a-t-elle expliqué.

À l'École des médias de l'UQAM, le guide a été distribué il y a une dizaine de jours. Il a suscité des réactions de surprise.

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Commentaires   

 
0 #2 Francis 17-04-2018 11:51
Ce n'est plus de l'égalitarisme, c'est de la maladie mentale pure et simple.
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0 #1 Francis 17-04-2018 10:14
Les LGBT n'en ont rien à foutre de vos revendications stupides. Arrêtez de nous instrumentalise r et de vous servir de nous pour atteindre vos buts.
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