13.04.2018 - Les médias américains exigent une agression à grande échelle contre la Syrie

Une bonne partie des médias américains et internationaux exigent que l’Administration Trump fasse suivre sa rhétorique d’actes et lance une offensive militaire massive contre le gouvernement syrien de Bachar al-Assad soutenu par la Russie. L’irresponsabilité de cette agitation éditoriale est soulignée par le fait que ces appels à « l’action » sont indifférents à la possibilité qu’une attaque contre la Syrie puisse provoquer une guerre avec la Russie dotée d’armes nucléaires.

Un échantillon de titres montre l’état d’esprit qui anime la presse de l’establishment américain. « Quelques missiles de croisière de Trump n’arrêteront pas les crimes de guerre de la Syrie » (Washington Post) ; « Pour une deuxième frappe sur la Syrie, Trump devra utiliser les grands moyens » (Foreign Policy) ; « En Syrie, Trump confronté aux limites de la hâblerie » (New York Times).

Le prétexte pour que l’Administration Trump ordonne une escalade majeure des opérations militaires américaines en Syrie est l’allégation non vérifiée et douteuse que l’armée syrienne a utilisé des armes chimiques lors d’une attaque le week-end dernier contre la ville rebelle de Douma. Des images filmées par des forces antigouvernementales — que certains médias se sont vus obligés de republier avec l’avertissement qu’ils ne pouvaient en vérifier l’authenticité — prétendent montrer des enfants souffrant des effets d’une arme à base de chlore.

Le gouvernement d’Assad et la Russie, qui compte des milliers de militaires sur le terrain soutenant les forces syriennes, nient avec véhémence ces accusations. Ils ont souligné les problèmes évidents : de quelque point de vue que ce soit, l’utilisation d’armes chimiques serait à la fois militairement inutile et stratégiquement préjudiciable à leurs intérêts. Les forces islamistes soutenues par les États-Unis avaient été complètement déroutées et ont depuis livré Douma.

Le seul bénéficiaire de l’attaque chimique présumée, comme cela a été démontré tout au long de la semaine, sont les fractions des classes dirigeantes américaine, européenne et internationale qui veulent empêcher la défaite totale des « rebelles » et utiliser le soutien de Moscou au gouvernement Assad comme moyen d’intensifier les préparatifs de guerre contre la Russie même.

En avril 2017, l’Administration Trump avait répondu à des allégations, réfutées par la suite et selon lesquelles le gouvernement syrien aurait utilisé des armes chimiques, en tirant 59 missiles de croisière sur une base aérienne où l’on savait que du personnel russe opérait. Trump s’est ensuite vanté d’avoir informé le président chinois, Xi Jinping, d’une attaque qui aurait pu déclencher une guerre nucléaire alors qu’ils mangeaient ensemble un gâteau au chocolat dans son manoir de Floride.

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