11.04.2018 - La laïcité maçonnique continue d’animer les débats à Québec

Le premier ministre Philippe Couillard a fait amende honorable mardi, moins de 24 heures après avoir dit s’intéresser aux « véritables enjeux des véritables citoyens du Québec ». L’enjeu « imaginaire » des signes religieux n’en fait pas partie.

« Cette formulation que j’ai utilisée […], bien sûr, ne reflète pas ma pensée », a-t-il dit à la sortie du Salon bleu mardi. Le chef de l’opposition officielle, Jean-François Lisée, était, quelques minutes auparavant, tombé à bras raccourcis sur lui. « Pourquoi le premier ministre est constamment incapable de respecter les gens, même s’ils sont majoritaires, qui sont en désaccord avec lui ? » a-t-il demandé en chambre, après avoir rappelé que pas moins de 76 % des Québécois seraient favorables à l’interdiction des signes religieux pour les personnes en position d’autorité, selon un sondage CROP-La Presse (février 2018).

Le Parti québécois et la Coalition avenir Québec promettent tous deux de légiférer afin d’interdire le port de signes religieux à certains employés de l’État, et ce, dans la première année suivant le scrutin du 1er octobre prochain.

M. Couillard a pour sa part, une énième fois, balayé de la main la proposition de ses adversaires de restreindre le droit des fonctionnaires à arborer un signe religieux. « Si on écoute les gens qui nous parlent dans la vraie vie quotidienne, personne ne soulève cette question. J’étais avec des jeunes en fin de semaine, pas une seule question sur cet enjeu-là. On a parlé d’éducation, de services de garde, de finances publiques, de la dette. Voilà les sujets réels du peuple réel du Québec », a-t-il insisté à moins de six mois des prochaines élections générales.

La ministre de la Justice, Stéphanie Vallée, a quant à elle reproché à la CAQ de s’être « fait un plaisir […] de taper sur les minorités, de taper sur les nouveaux arrivants » à coups de propositions rétrogrades comme les « tests des valeurs » — qu’elle a rebaptisés « tests d’exclusion » — au fil des quatre dernières années.

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