L’afflux de centaines de demandeurs d’asile ces derniers jours à la frontière, près de Saint-Bernard-de-Lacolle, rappelle le scénario de l’été dernier durant lequel environ 8000 personnes sont entrées au Québec.
« Ils arrivent en bus à la gare routière de Plattsburgh, puis on les amène ici », explique Chris, un chauffeur de taxi croisé sur le rang Roxham, par lequel ces migrants traversent la frontière, des États-Unis vers le Canada.
« On a l’habitude d’effectuer ce trajet régulièrement depuis que [le président Donald] Trump a été élu, mais là, ç’a repris fort. Chaque taxi du coin le fait au moins cinq fois par jour, indique l’homme. Ce sont des gens qui ont peur qu’on les renvoie dans leur pays. »
Le client que Chris déposait jeudi midi, devant le poste frontalier installé au bout du chemin, correspondait effectivement à cette description.
« Je traverse parce qu’ils vont me déporter si je reste ici [aux États-Unis] », a expliqué au Journal un Sénégalais d’une trentaine d’années.
« Je dois y aller, on se reparle de l’autre côté », a ajouté l’homme en faisant rouler sa valise colorée vers les douaniers canadiens, qui se préparaient à l’arrêter comme la loi l’exige.
Inquétant
Comme lui, plus de 600 demandeurs d’asile ont emprunté le rang Roxham pendant le week-end de Pâques, la plupart de nationalité nigériane.
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