03.04.2018 - La Fed a le doigt sur le bouton nucléaire de la dette

J’entends beaucoup de discussions dernièrement dans les médias alternatifs (et même les médias traditionnels) sur une potentielle Troisième Guerre mondiale. L’hypothèse générale lorsqu’on entend ce terme est que le « conflit nucléaire » est imminent. Mais une guerre mondiale ne doit pas nécessairement se faire avec des armes nucléaires. Par exemple, nous sommes peut-être déjà témoins des premiers coups de feu d’une guerre économique mondiale alors que l’administration Trump est prête à mettre en place un vaste plan de tarifs douaniers. Cette action pourrait servir à couvrir (ou justifier) les attaques destructrices contre le système financier américain par la Chine, le Japon, la Russie, l’UE, les pays de l’OPEP, etc. L’attaque finale serait une vente massive de leurs avoirs américains et la mort du dollar comme monnaie de réserve mondiale.


Bien sûr, une « guerre mondiale » économique entre les nations serait en soi un écran de fumée pour cacher une guerre interne encore plus insidieuse menée contre l’économie mondiale par les banques centrales.

Il y a une idée fausse qui a la vie dure selon laquelle les banques centrales manipulent toujours les conditions économiques pour les faire paraître « saines » et que la principale préoccupation des banquiers centraux est de « défendre la poule aux œufs d’or ». C’est faux. Selon les preuves disponibles et les déclarations publiques des banquiers centraux, ces institutions privées ont, tout au long de l’histoire, délibérément créé des crises financières et des effondrements.

La question que me posent toujours les personnes nouvelles dans le domaine de l’économie alternative est la suivante : « Pourquoi les banquiers centraux casseraient-ils un système dont ils bénéficient? » Cette question est tirée d’une mauvaise compréhension de la situation.

Premièrement, il y a l’hypothèse que les systèmes économiques sont statiques plutôt que fluides. En réalité, de vastes quantités de richesse peuvent être transférées dans et hors du système financier sur un coup de tête et à la vitesse de la lumière. L’effondrement d’une ou de plusieurs économies n’inclut pas nécessairement la destruction de la richesse des banquiers. Même si la richesse était leur principal objectif (ce qui n’est pas le cas), les banques mondiales et les banques centrales ne considèrent pas une économie particulière comme une « vache à lait » ou une « poule aux œufs d’or ». De par leur comportement et leur tactique dans le passé, ils considèrent probablement les économies nationales comme de simples conteneurs de stockage.

Les banques peuvent déverser leur richesse, qu’elles créent à partir de nulle part, dans un ou plusieurs de ces nombreux conteneurs disponibles. Elles peuvent faire circuler cette richesse dans le conteneur pendant un certain temps et ensuite vider toute cette richesse à un moment donné. Tel conteneur ne leur est pas plus précieux que n’importe quel autre, et parfois en sacrifier un peut être bénéfique.

La destruction perçue d’une économie nationale peut souvent être exploitée comme un moyen d’atteindre une fin plus grande. Habituellement, cette « fin plus grande » signifie exploiter la crise pour justifier la centralisation du pouvoir ou le transfert du pouvoir populaire entre les mains d’une classe élitiste.

J’ai décrit l’histoire de tels transferts à de nombreuses occasions, y compris la crise de liquidité de 1914 (juste après la création de la Réserve fédérale) menant à la Première Guerre mondiale et l’accumulation subséquente du pouvoir financier par les banques ainsi que la création de la Société des Nations.

Lire la suite sur lesakerfrancophone.fr

Ajouter un Commentaire

Veuillez noter que votre commentaire n'apparaîtra qu'après avoir été validé par un administrateur du site. Attention : Cet espace est réservé à la mise en perspective des articles et vidéos du site. Ne seront donc acceptés que les commentaires argumentés et constructifs rédigés dans un français correct. Aucune forme de haine ou de violence ne sera tolérée.


Code de sécurité
Rafraîchir