Moscou a donné l’ordre vendredi à une centaine de diplomates étrangers, dont quatre Canadiens et 60 Américains, de quitter son territoire.
Les pays occidentaux en avaient fait autant il y a quelques jours pour sanctionner la Russie, accusée par le Royaume-Uni d’avoir empoisonné l’ancien espion russe Sergueï Skripal, en exil à Londres.
« Ça fait partie du jeu diplomatique. On en a retiré quatre. Les Russes font la même chose », relativise Ferry de Kerckhove, ancien numéro 2 à l’ambassade du Canada en Russie.
« Ce qui est incroyable, dans ce cas-ci, c’est de voir les pays occidentaux former un bloc contre la Russie. On commence à parler un langage qui peut faire penser à celui qu’on utilisait pendant la Guerre froide », s’inquiète M. de Kerckhove.
L’ex-diplomate prône un rapprochement entre le Canada et la Russie, bien qu’il n’y ait que peu de chance que cela se produise à court terme.
En sécurité
La ministre des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, est d’origine ukrainienne et « on sent bien qu’elle est plus faucon que colombe par rapport à la Russie », rappelle Ferry de Kerckhove.
« Mais je pense qu’elle ne touchera pas aux intérêts économiques entre les deux pays. Ce ne serait pas dans l’intérêt du Canada », tient-il à nuancer.
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