30.03.2018- Les migrants dopent le taux de fécondité de l’Allemagne

Le triste hiver démographique des pays européens, l’Allemagne le connaît bien… n’ayant pas vu son taux de fécondité franchir 1,50 enfants par femme depuis 1975. Mais aujourd’hui, elle crie presque victoire : depuis plusieurs années consécutives, ce même indice augmente et 2016 a même été un record. Dix ans que la plus grande économie d’Europe fait tout pour contrer le vieillissement de sa population, avec une politique nataliste renforcée, des incitations gouvernementales coûteuses. En verrait-elle les premiers fruits ?
 
Elle voit surtout, en preuves bien vivantes et remuantes, les résultats de sa politique migratoire : l’indice de fécondité de ses migrants est 50 % supérieur au sien propre – en toute logique – et c’est surtout grâce à lui que l’embellie est apparue.
 

Un nombre de bébés record en 2016

 
C’est un fait, selon l’agence de statistiques fédérale Destatis, 792 131 bébés sont nés en Allemagne en 2016, soit une hausse de 7 % par rapport à l’année précédente. Le taux de natalité du pays le plus vieux d’Europe est donc passé de 1,50 à 1,59 enfant par femme, soit son taux plus élevé depuis 1973 ! Avec ce chiffre, il rejoint ainsi la moyenne du continent européen situé à 1,60 et continue une croissance notable débutée en 2007.
 
Si l’on ne peut que se réjouir d’une telle nouvelle, quoique ce chiffre n’atteigne toujours pas le taux de renouvellement des générations situé à 2,1 enfants par femme, il faut creuser plus avant.
 
Beaucoup mettent en avant la politique nataliste mise en œuvre par l’Allemagne, depuis la fin du gouvernement Schröder. Le pays bénéficie en effet d’un certain nombre de mesures destinées à revigorer son indice de fécondité, mesures qui lui coûtent d’ailleurs relativement cher (55,4 milliards d’euros annuels) : allocations familiales, congés maternité et paternité, développement des places de crèche etc… Ce qui fait que les femmes âgées de 30 à 37 ans, qui avaient moins d’enfants quand elles étaient plus jeunes, rattrapent maintenant leur retard en raison des conditions économiques favorables et des incitations familiales – parfait !
 
Il s’en est trouvé quand même quelques-uns pour souligner le rôle majeur et évident des populations immigrées – à commencer par l’Office des statistiques lui-même.
 

+25 % pour les naissances chez les femmes étrangères

 
A y regarder de plus près, si les naissances chez les citoyens allemands ont augmenté de 3%, arrivant à 607 500 bébés, cette hausse a été largement dépassée par celle des naissances des étrangers, atteignant 25 %, soit 184 660 nourrissons.
 
« Le nombre de femmes originaires de pays ayant un taux de natalité traditionnellement élevé a augmenté », a indiqué le bureau des statistiques. Le nombre de bébés syriens a presque quadruplé pour atteindre 18 500, celui des bébés irakiens a doublé (5 500) et celui des bébés afghans a triplé (5 900).
Ainsi, le taux de fécondité des mères allemandes a certes gentiment augmenté, passant de 1,42 en 2014, à 1,43 en 2015, puis à 1,46 en 2016. Mais l’évolution est minime comparée à celle du taux de fécondité des femmes étrangères, qui se situait à 1,86 en 2014, 1,95 en 2015, pour atteindre 2,28 en 2016…

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