De par le monde, plusieurs dirigeants n'ont pas tardé à saluer la réélection du président russe. Alors que Moscou est accusé, sans enquête, d'une affaire d'empoisonnement, les Occidentaux se montrent, eux, plus prudents... et tardifs.
«Au lendemain de votre élection à la présidence de la Fédération de Russie, je tiens à vous adresser toutes mes félicitations et mes vœux pour la Russie et le peuple russe» : le message date du 5 mars 2012, au lendemain de l'élection de Vladimir Poutine, au premier tour de l'élection présidentielle. Et il est de Nicolas Sarkozy, alors encore président de la République pour quelques semaines. «Je vous présente mes plus sincères encouragements pour poursuivre l'œuvre de modernisation démocratique et économique à laquelle, conformément au souhait exprimé par le peuple russe, vous voulez consacrer ce nouveau mandat», ajoutait le candidat.
Sarkozy, Macron : des termes (presque) similaires dans un contexte différent
Six ans après, ce 19 mars 2018, Emmanuel Macron a, avec des mots semblables, présenté «ses vœux de succès pour la modernisation politique, démocratique, économique et sociale [de la Russie]». Selon un communiqué cité par l'AFP et publié dans l'après-midi, le président de la République française «a rappelé son attachement à un dialogue constructif entre la Russie, la France et l’Europe». «[Emmanuel Macron] a redit sa conviction que, sur une base clarifiée, la coopération entre l’Europe et la Russie, essentielle à la sécurité du continent européen, était dans l’intérêt des [deux] pays», est-il ajouté.
Le contexte a pourtant changé et le président français a profité de son entretien avec le dirigeant russe pour lui faire part de sa «grande préoccupation» concernant la Ghouta orientale, appelant Moscou à tout faire pour minimiser le nombre de victimes civiles. Abordant l'affaire Skripal, Emmanuel Macron a en outre appelé Vladimir Poutine à «reprendre en main fermement» la lutte contre les armes chimiques.
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