La poussive cérémonie de trois heures s’est résumée à un panégyrique engagé, avec larmes à l’appui (mais pas d’armes, du moins à l’intérieur), humour très moyen, et anti trumpisme avéré. Direction les minorités, quelles qu’elles soient, des Noirs aux femmes, et les orientations sexuelles les plus diverses, hors du chemin beaucoup trop emprunté de l’hétérosexualité : soit les nouvelles vertus des initiés autoproclamés de l’industrie du divertissement. Ce n’est, certes, pas la première fois, mais c’est de pire en pire – Weinstein est passé par là.
Et quand Gary Oldman, qui a remporté l’Oscar du meilleur acteur pour son interprétation de Sir Winston Churchill dans Darkest Hour, s’est mis à parler cinéma, on a presque pris ça pour un hors-sujet.
Des Oscars de plus en plus politiques
Dimanche, les Oscars célébraient donc leur 90e cérémonie. Et plus que des films, ce sont dorénavant des causes qu’ils défendent. Des causes que les invités arborent fièrement sur leur robe lamée Dior ou leur smoking à trois mille euros, comme des preuves de leur nouvelle modernité morale – qu’ils entendent bien imposer à tous.
Parfois ils ne savent même plus quoi choisir. Du pin’s « Time’s Up » pour prévenir le harcèlement sexuel à l’éternel ruban rouge contre le sida, en passant par le pin’s du drapeau américain orange pour soutenir le groupe de contrôle des armes de Michael Bloomberg… (alors même que plus de 500 agents de sécurité armés protégeaient tout ce petit monde souligne TheNewAmerican !)
On doit être engagé – et sa réalisation aussi. Le maître de cérémonie, le piètre humoriste Jimmy Kimmel, l’a confessé, évoquant le film qui célèbre la relation homosexuelle entre un adulte et un garçon de 17 ans : « Nous ne faisons pas de films comme Call Me By Your Name pour gagner de l’argent. Nous les faisons pour contrarier Mike Pence » (le vice-président américain chrétien, anti-avortement et anti mariage homosexuel)… Call Me By Your Name a d’ailleurs raflé la statuette de la meilleure adaptation.
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