27.02.2018 - Trump et l’armée réclament les pleins pouvoirs pour mener la guerre en Syrie

Le gouvernement Trump a réclamé pour lui le pouvoir d’étendre la guerre des États-Unis en Syrie et, concrètement, d’annexer ou d'occuper des parties importantes du pays sans même un semblant d’autorisation internationale, de validation par le Congrès, ou de débat public.

Le New York Times a fait connaître cette position, défendue dans des réponses adressées au sénateur Tim Kaine par le Pentagone et le ministère des Affaires étrangères, dans un article perdu dans les pages intérieures du journal et intitulé « Le gouvernement dit que les forces en Syrie n’ont pas besoin d’une autorisation supplémentaire ». Ces réponses soulignent l’ampleur de l’assaut contre la Constitution lancé par la Maison Blanche qui prétend que l’éxécutif a un pouvoir général de mener des guerres, non seulement en Syrie, mais, en suivant cette logique, partout dans le monde.

Kaine, un Démocrate de Virginie, avait présenté une demande, pour la forme, qu’une nouvelle autorisation de l’usage de la force militaire (AUMF) soit passée pour donner une apparence de légalité à la guerre en Syrie, lancée pour faire tomber le gouvernement du président syrien Bachar el-Assad.

L’escalade en cours des opérations militaires américaines en Syrie était une revendication du Parti démocrate. C’était le point central du programme présidentiel de Hillary Clinton concernant la politique étrangère – Kaine était le vice-président choisi par Clinton – et cela aurait été l’un des premiers actes de Clinton si elle avait été élue. Rien que la semaine dernière, le Times a publié un éditorial demandant une escalade de cette guerre, se plaignant que la Syrie, la Russie et l’Iran « ont exploité les succès contre l’État islamique sur le champ de bataille […] pendant que les dirigeants des États-Unis et d’autres puissances mondiales, se contentaient de regarder, ne voulant, ou ne pouvant, rien faire pour l’empêcher. »

D’après la réponse fournie par le Pentagone, les opérations en cours en Syrie rentrent toujours dans le cadre de la campagne censée battre l’État islamique [ÉI], alors même que toutes les villes contrôlées par l’ÉI ont été reprises. Le gouvernement Trump, comme le gouvernement Obama avant lui, avance l’idée absurde que « la guerre contre l’ÉI » rentre dans le cadre de l’AUMF de 2001 qui visait Al Qaïda, adoptée il y a plus de 16 ans comme composante du prétexte à l’invasion de l’Afghanistan.

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