21.03.2015 - Le laboratoire Malartic

MALARTIC | Plusieurs citoyens sont toujours très inquiets pour leur santé et leur résidence, quatre ans après l’ouverture d’une immense mine à ciel ouvert dans leur quartier.

La mine Canadian Malartic est une des plus importantes mines d’or à ciel ouvert au Canada et elle produit son lot de désagréments pour les citoyens qui habitent à quelques mètres de l’exploitation, à Malartic, en Abitibi.

«Je ne comprends pas encore pourquoi on n’a pas fait passer de tests aux citoyens pour étudier la détérioration de leurs poumons. Il y a tellement de poussière dans ma maison que c’est évident que ça a un impact», a indiqué une résidente qui habite près de la mine, Diane Fréchette, lors d’une rencontre publique du Comité de citoyens de la zone sud de la voie ferrée qui avait lieu lundi soir.

Avant l’ouverture de la mine, quelque 200 résidences ont été déplacées dans un nouveau quartier. Mais certains résidents estiment que la minière aurait dû en déplacer davantage afin de laisser une zone tampon entre l’industrie et les citoyens.

«Malartic est un laboratoire. Il n’y avait jamais eu une aussi grosse mine dans une ville avant. Maintenant, on voit tous les problèmes que ça comporte si bien que l’Institut national de santé publique s’intéresse à la question. Les normes du Québec ne sont pas adaptées à la science du jour. Des études récentes montrent que les poussières et le bruit sont beaucoup plus nocifs pour la santé que ce que l’on croyait il y a 10 ans», a mentionné le porte-parole de Québec Meilleure Mine, Ugo Lapointe.

Les deux dynamitages quotidiens dans la fosse amènent des vibrations. Les résidents prétendent que ça peut causer des fissures dans les solages. «Je fais quoi si je veux vendre ma maison, mais que je ne peux pas avoir un bon prix», a demandé une citoyenne, Francine Cloutier, sans pour autant obtenir de réponses.

À l’écoute

Le directeur de la mine, Serge Blais, se dit très à l’écoute des citoyens de Malartic et ne croit pas que la municipalité soit un laboratoire. «Les gens ont le droit de s’exprimer. La rencontre de ce soir s’est fait dans le respect et c’est sain. En même temps, le dossier d’une zone tampon est complexe», a-t-il dit.

 

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