20.02.2018 - La liberté religieuse menacée

L’ancien ambassadeur pour la liberté religieuse, qui luttait autrefois contre les persécutions religieuses outre-mer, affirme que les changements apportés au programme d’Emplois d’été Canada violent les droits de tous les Canadiens.

Le Révérend père (1) Andrew Bennett Ph.D, aujourd’hui diacre dans la communauté ukrainienne-catholique d’Ottawa, sonne l’alarme concernant les nouvelles restrictions controversées s’imposant aux candidats du programme d’Emplois d’été Canada. Il avertit que ces changements transgressent les droits fondamentaux de tous les Canadiens, et pas seulement les croyants.

«Nous devons être inquiets en tant que Canadiens parce que, peu importe quelles sont nos positions dans le débat sur l’avortement, les questions de genre ou de mariage, nous devrions défendre la liberté d’expression», a dit Bennett dans une entrevue exclusive avec Grandin Media.

Les Canadiens de tous les profils religieux, de tous les systèmes de croyances, doivent se lever et dire ‘Ça suffit!’. Le gouvernement ne peut pas dicter ce que les Canadiens devraient ou ne devraient pas croire pour avoir accès à quelque programme du gouvernement que ce soit.»

Andrew Bennett avait été nommé par le précédent gouvernement conservateur comme tout premier ambassadeur pour la liberté religieuse au Canada, un bureau qui avait comme mandat de conseiller les pays en développement. Il a servi pendant trois ans, jusqu’en 2016, lorsque le bureau a été aboli par le gouvernement libéral du premier ministre Justin Trudeau.

C’est ce même gouvernement qui demande à présent aux candidats faisant une demande au programme d’Emplois d’été d’attester que les orientations principales de leur employeur et de l’organisation pour laquelle ils désirent travailler supportent «le droit d’avoir accès à des avortements légaux et sécuritaires» et les droits, interprétés à la manière du gouvernement, qui «concernent les orientations sexuelles et les identités de genre.»

Des restrictions antidémocratiques

La Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC) s’est ralliée à la Fraternité Évangélique du Canada (EFC), au Conseil canadien de la charité chrétienne (CCCC) et à d’autres organisations dans une riposte contre cette politique qui a été annoncée juste avant Noël. Les mises en candidature pour les subventions aux emplois d’été se terminent le 2 février. Si l’attestation n’est pas approuvée, la candidature sera considérée comme incomplète et sera écartée.

Cette semaine, le premier ministre Justin Trudeau a affirmé, à l’Hôtel de Ville d’Hamilton, que les groupes religieux devraient tout de même soumettre leur candidature pour le programme, les désignant comme «une part merveilleuse et importante de notre société».

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