08.03.2015 - L'un des plus vieux poissons du monde est menacé par un port en Tanzanie

Une population de coelacanthe de Tanzanie, dont l'habitat pourrait-être bouleversé par des constructions en mer, a été proposée au statut d'espèce "menacée" dans une liste américaine.

ANCÊTRE. Incroyable créature que le cœlacanthe. Ce poisson des grandes profondeurs fait figure de doyen dans l'histoire des espèces animales. Et pour cause, lorsque le dernier tyrannosaure a rendu l'âme, le cœlacanthe peuplait déjà les profondeurs des océans depuis... plus de 300 millions d'années ! C'est un animal si rare que les biologistes ont longtemps cru l'espèce éteinte... jusqu'à ce qu'un spécimen soit capturé accidentellement dans un filet de pêche en 1938.

Depuis, les biologistes ont identifié deux espèces : Latimeria chalumnae (que l'on trouve en Afrique) et Latimeria menadœnsis (qui vit en Indonésie) toutes deux très discrètes puisque les observations de ces poissons dans leur milieu naturel se comptent sur les doigts d’une main. Du fait de leur rareté, elles sont inscrites à l'annexe I de la CITES, un accord intergouvernemental qui liste les espèces les plus menacées, et pour lesquelles le commerce est strictement interdit. Mais le cœlacanthe ne faisait pas encore l'objet de telles mesures de la part de l'Endangered Species Act (ESA). Une loi fédérale américaine créée pour protéger les espèces dont les populations sont menacées de disparaitre

C'est désormais chose (quasi) faite. En effet, le 3 mars 2015, le Service national des pêches marines américain (National Marine Fisheries Service ou NMFS en anglais) a officiellement fait la demande pour que l'animal obtienne le statut d'espèce "menacée" dans le cadre de la législation américaine.

Une seule population reconnue comme menacée

À l'origine de cette démarche, une pétition envoyée par l'ONG WildEarth Guardians en juillet 2013, concernant 81 espèces jugées comme menacées, mais non reconnues comme telles par l'Endangered Species Act américain. Après étude de la littérature scientifique, 27 d'entre elles ont été proposées à ce statut d'espèces menacées. Parmi-elles, le cœlacanthe. Avec un gros bémol toutefois.

Comme on peut le constater dans le document détaillant cette proposition, l'inscription ne concerne toutefois pas tous les cœlacanthes, mais uniquement une population de Latimeria chalumnae que l'on trouve au large des côtes de la Tanzanie. D'après ce texte, seule cette population remplit les critères permettant de la classer dans la catégorie des animaux menacés ou en danger. La raison ?


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