08.02.2018 - Trump envisage une frappe du « nez ensanglanté » contre la Corée du Nord

Le gouvernement Trump, ou une puissante faction de l’armée et du renseignement en son sein, préconise une frappe militaire préventive contre la Corée du Nord, à la suite ou peut-être même pendant les Jeux olympiques d’hiver, qui doivent débuter vendredi en Corée du Sud.

L’option dite du « nez ensanglanté » – une attaque limitée sur l’arsenal et l’infrastructure de missiles nucléaires nord-coréens – est supposée impressionner le régime de Pyongyang et l’intimider pour qu’il cède aux exigences de Washington de se dénucléariser.

Cependant, une agression américaine non provoquée déclencherait presque certainement des représailles, plutôt qu’une soumission, avec des conséquences incalculables. Même si des armes nucléaires n’étaient pas immédiatement utilisées, le nombre de morts en Corée du Sud est estimé à des dizaines de milliers le premier jour, dans un conflit qui pourrait rapidement entraîner des puissances nucléaires telles que la Chine et la Russie.

Pourtant, un tel acte d’imprudence et de sauvagerie est précisément ce qui est en discussion, débattu et préparé aux échelons supérieurs de la Maison-Blanche et de l’appareil de renseignement sécuritaire des États-Unis. Au sein des cercles supérieurs de la politique étrangère et l’armée, la nature avancée des plans est si bien connue qu’elle suscite des craintes et une opposition.

La semaine dernière, le gouvernement Trump a brutalement abandonné sa nomination au poste d’ambassadeur américain en Corée du Sud, Victor Cha, après que ce dernier a exprimé son opposition à une attaque préventive contre la Corée du Nord. Par la suite, Cha est sorti de l’ombre et a écrit un commentaire dans le Washington Post dans lequel il a averti qu’une attaque américaine mettrait en danger 230 000 Américains en Corée du Sud, ce qui équivaut à une ville de taille moyenne comme Pittsburgh ou Cincinnati.

Une lettre adressée à Trump vendredi dernier, signée par 18 sénateurs démocrates, dont Martin Heinrich qui siège à la commission sénatoriale des forces armées, a fait part de leurs inquiétudes concernant le fait que Cha ait été mis au placard. Elle a déclaré que mener une action militaire avant d’épuiser les options diplomatiques serait non seulement « extrêmement irresponsable », mais qu’elle manquerait de « fondement constitutionnel ou autorisation légale ».

Lire la suite sur mondialisation.ca

Ajouter un Commentaire

Veuillez noter que votre commentaire n'apparaîtra qu'après avoir été validé par un administrateur du site. Attention : Cet espace est réservé à la mise en perspective des articles et vidéos du site. Ne seront donc acceptés que les commentaires argumentés et constructifs rédigés dans un français correct. Aucune forme de haine ou de violence ne sera tolérée.


Code de sécurité
Rafraîchir