08.02.2018 - Les pays européens ne tiennent pas au retour de leurs ressortissants djihadistes capturés

Les capitales du continent rappellent leur refus de la peine de mort à l’encontre des terroristes présumés arrêtés dans les régions reprises à l’EI.

Aucun des principaux Européens concernés par les départs de djihadistes en Syrie et en Irak n’a insisté pour les faire juger par sa justice. Seuls la peine de mort et le sort des mineurs posent véritablement problème.

Belgique. Selon des sources officieuses, une trentaine de Belges auraient été capturés lors de la chute de l’organisation Etat islamique (EI) à Mossoul, et quelques autres à Rakka, sur les 498 partis rejoindre l’EI en Syrie et en Irak. Le seul combattant clairement identifié, Tarik Jadaoun, pourrait faire prochainement l’objet d’un procès en Irak. Il risque une lourde condamnation, peut-être la peine de mort.

Originaire de Verviers, un foyer du djihadisme en Belgique, ce jeune de 28 ans avait menacé la Belgique et la France en 2014 et entraîné des enfants de 8 à 13 ans au combat. Il s’est présenté comme le successeur d’Abdelhamid Abaaoud, l’un des coordinateurs présumés des attentats du 13 novembre 2015. Jadaoun affirme aujourd’hui avoir surtout assumé un rôle d’infirmier et a indiqué aux services belges de renseignement qu’il pourrait, en échange de son retour, fournir des informations importantes. Sans convaincre les autorités de son pays, qui n’entendent pas répondre à ses offres de service.

Que faire si d’autres Belges sont jugés en Syrie ou en Irak et y sont condamnés à la peine capitale ? Il n’existe pas de traité d’extradition avec Bagdad et il n’y a plus de relations diplomatiques avec Damas. Donc, « autant laisser faire les autorités de ces pays », indique un magistrat. Contrairement au premier ministre néerlandais, Mark Rutte, qui a estimé qu’il valait mieux que ceux qui étaient partis meurent sur place, Bruxelles n’a pas fait de déclaration, mais devrait calquer son attitude sur ses voisins.

Bruxelles a recensé, par ailleurs, 45 enfants partis vers la Syrie et l’Irak, et 105 autres nés sur place. Le gouvernement de Charles Michel a indiqué que ceux qui ont moins de 10 ans pourraient revenir au pays. Des tests ADN pourraient être pratiqués pour déterminer leur origine exacte.

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