02.02.2018 - Tandis que Trump et les républicains s’efforcent de faire dérailler l’enquête sur l’ingérence russe, les démocrates se lancent à la défense du FBI

Deux développements lundi, un jour avant le premier discours de Donald Trump sur l’état de l’Union, ont signalé une forte intensification du conflit au sein de la classe dirigeante aux États-Unis.

Le directeur adjoint du FBI, Andrew McCabe, que Trump a attaqué à plusieurs reprises en le qualifiant de pion d’Hillary Clinton et du Parti démocrate, a quitté son bureau à l’improviste cinq semaines avant sa date de retraite prévue. Plus tard dans la journée, la majorité républicaine de la Commission du renseignement de la Chambre (House Intelligence Committee) a défié le département de la Justice en votant pour rendre publique une note classifiée rédigée par le personnel de son président Devin Nunes accusant le FBI d’abuser des lois de surveillance pour espionner les responsables de la campagne électorale de Trump. Le document accuse la haute direction du FBI d’être anti-Trump et de travailler pour saper son administration.

Les républicains de la Chambre ont défié les mises en garde du département de la Justice selon lesquels la publication de la note mettrait en péril les opérations de renseignement américaines. Le procureur général adjoint, Stephen Boyd, a écrit au Congrès la semaine dernière en déclarant que rendre cette note publique sans donner au Département de la Justice et au FBI l’occasion de l’examiner au préalable «serait extraordinairement imprudent».

Ces deux événements signalent l’intensification de plus en plus féroce des efforts de la Maison-Blanche et ses alliés républicains les plus proches au Congrès pour discréditer l’enquête menée par le conseiller spécial et ancien directeur du FBI, Robert Mueller, sur l’ingérence présumée de la Russie dans les élections de 2016, ainsi que sur une possible entrave à la justice par Trump et d’autres fonctionnaires de l’administration.

Le vote à la Commission du renseignement de la Chambre s’est déroulé selon les lignes strictes de parti, la majorité républicaine ayant défait la motion des démocrates pour la publication simultanée d’une note de réfutation rédigée par leur personnel. Trump a cinq jours pour revoir la note et bloquer sa publication, mais cela est très improbable que cela se fasse. Par l’intermédiaire de son chef de cabinet, le général à la retraite John Kelly, Trump a déjà averti le département de la Justice que la présidence voulait que la note contestée soit rendue publique.

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