26.01.2018 - Un couple dans l'embarras après avoir «acheté» un bébé à naître sur l'internet

Pour la première fois de son histoire, le ministère provincial de la Santé a dénoncé l'an dernier à la Sûreté du Québec (SQ) un couple de la Montérégie qui avait « acheté » par internet un enfant à naître étranger, a appris La Presse.

Après une prise de contact sur un forum virtuel, le couple avait invité une jeune Française psychologiquement vulnérable à venir accoucher au Québec afin de s'approprier l'enfant, en échange d'argent.

Le pot aux roses a été découvert après l'accouchement, survenu dans un hôpital montréalais.

Comble de l'histoire : la jeune femme, résidant dans la région de Chartres, avait déjà promis le bébé en France « pour une grosse somme d'argent », possiblement à un « réseau roumain de vente d'enfants ». Un geste « odieux », selon la justice.

Les autorités françaises ayant eu vent de cette menace, toutes les maternités de l'Hexagone avaient été mises en état d'alerte par le procureur de la République, le 3 novembre 2016. Objectif : localiser la femme et l'empêcher de se débarrasser de l'enfant.

La mère était en fait, à ce moment-là, dans un avion à destination de Montréal pour sa seconde transaction, selon la décision de justice qui a fixé le sort du nouveau-né.

La femme enceinte est arrivée au Québec « un mois » avant son accouchement et vivait chez le couple d'acheteurs, indique le jugement en protection de la jeunesse rendu cet été. « Celui-ci a déjà un enfant, mais ne peut risquer d'en concevoir un deuxième en raison des problèmes de santé de madame », explique la juge Francine Gendron. Difficile de connaître les motifs de la mère biologique. La preuve indique qu'elle aurait réalisé qu'elle était enceinte trop tard pour avorter. On ne connaît pas la somme engagée par le couple québécois.

Après l'accouchement, « la mère ne donne aucun soin à l'enfant et délègue cette responsabilité » aux acheteurs, indique le jugement. « Ceux-ci s'occupent de l'enfant jour et nuit. » C'est ce qui éveille les soupçons du personnel médical. La Direction de la protection de la jeunesse (DPJ), prévenue par le personnel, intervient aussitôt.

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