24.01.2018 - Secrets, mensonges et confusion US au Nord de la Syrie

Les annonces et démentis de l’administration Trump sur les développements militaires au Nord de la Syrie révèlent un lourd secret. Paradoxalement, la Turquie vient au secours des États-Unis pour corriger « l’erreur » de leurs officiers supérieurs.

Le démenti apporté par le secrétaire d’État Rex Tillerson, le 17 janvier aux propos du commandant-en-chef du CentCom, le général Joseph Votel, le 23 décembre et du porte-parole de la Coalition anti-Daesh, le colonel Thomas Veale, le 13 janvier, a semé la confusion.

Il n’a pas satisfait la Turquie qui, après avoir mis en garde le chargé d’Affaires US, Philip Kosnett, le 10 janvier, et préparé dès le 13 janvier une opération militaire à Afrine et Manbij, l’a effectivement lancée le 20.

Contrairement aux déclarations des uns et des autres, la décision US n’était pas de créer un État souverain et indépendant au Nord de la Syrie —cela, c’est le projet français—, mais un État non-reconnu, comme le Puntland somalien ou le Kurdistan irakien. Cette dernière structure est absolument indépendante et, malgré la Constitution iraquienne, ne répond pas aux ordres de l’Iraq dont elle fait en principe partie. Elle dispose d’ailleurs de ses propres ambassades à l’étranger.

La Force de sécurité aux frontières (Syrian Border Security Force) devait officiellement être composée de 30 000 hommes dont moitié d’anciens des Forces démocratiques syriennes (Democratic Syrian Forces). Ces combattants devaient être formée durant trois semaines aux techniques d’interrogatoire et au scanning biométrique. 230 cadets ont déjà suivi ce cursus.

Dans la pratique, l’autre moitié devait être composée de 15 000 anciens jihadistes de Daesh qui auraient ainsi été discrètement recyclés.

Lire la suite sur voltairenet.org

Ajouter un Commentaire

Veuillez noter que votre commentaire n'apparaîtra qu'après avoir été validé par un administrateur du site. Attention : Cet espace est réservé à la mise en perspective des articles et vidéos du site. Ne seront donc acceptés que les commentaires argumentés et constructifs rédigés dans un français correct. Aucune forme de haine ou de violence ne sera tolérée.


Code de sécurité
Rafraîchir