Les données du dernier recensement indiquent que les habitants de Laval, ville de 422 993 habitants au Nord de Montréal, sont deux fois plus nombreux à avoir l'anglais comme langue d'usage qu'il n'y a d'anglophones de naissance dans la ville. La Société Saint-Jean-Baptiste dénonce la situation et demande à la Ville et au gouvernement du Québec d'agir.
À Laval, 7 % de la population est anglophone de naissance, mais 13 % des résidents disent parler l'anglais à la maison. Les gens qui emploient l'anglais comme première langue officielle parlée sont encore plus nombreux : ils représentent 17 % de la population.
Ces données tirées du recensement canadien de 2016 inquiètent le président de la Société Saint-Jean-Baptiste. Selon Maxime Laporte, Laval est la ville qui s'anglicise le plus rapidement au Québec.
On remarque que la langue anglaise a une force d'attraction nettement supérieure au français, donc qu'elle attire dans son giron les allophones, c'est-à-dire les gens qui ne parlent ni français ni anglais.
Maxime Laporte, président de la Société Saint-Jean-Baptiste
Sur le terrain, les Lavallois sont nombreux à constater un glissement vers l’anglais, particulièrement dans le quartier Chomedey. « On n'a qu'à tendre l'oreille », disent certains passants.
Diane S. Boutin remarque qu'on l'accueille en anglais dans certains commerces du boulevard Curé-Labelle. « Il y en a qui vont faire l'effort, si on leur répond en français, de nous parler français. Mais si on continue la conversation en anglais, ce qu'il ne faut pas faire à mon avis, c'est sûr que ces gens-là ne feront pas d'effort. Je trouve ça désolant », explique Mme Boutin.
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