Trois ans après les attentats qui ont visé Charlie Hebdo (et ses franc-maçons) et l’Hyper Cacher, trois ans après la vague de mobilisation et de soutien qui avait mis des centaines de milliers de personnes dans la rue, comment encore dire « Je suis Charlie » ? A cette question, une journée de débats et de concerts, intitulée « Toujours Charlie », a donné une réponse ferme, samedi 6 janvier à Paris : en défendant sans faille la laïcité.
Des centaines de spectateurs ont assisté aux discussions aux Folies-Bergère, dont quelques personnalités comme l’ancien premier ministre Manuel Valls, la maire de Paris Anne Hidalgo - huée par une partie de la salle à son arrivée - ou la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse.
La journée, qui se déroulait sous haute sécurité, sentait un peu le souffre. Ses trois organisateurs – le Printemps républicain, le Comité Laïcité République (la fondation du Grand Orient de France) et la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) – se voient régulièrement reprocher leurs positions intransigeantes qui confinent, selon leurs détracteurs, à l’islamophobie.
Une critique dont les participants n’avaient visiblement cure. « Islamophobie », c’est « un mot scandaleux », « une arnaque », a lancé sur scène le philosophe Raphaël Enthoven, s’en prenant vivement à cet « adversaire considérable » qui confond « la critique d’un dogme et le racisme d’un groupe humain » et « met dans le même panier Cabu et Jean-Marie Le Pen ».
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