11.12.2017 - Jérusalem : « C’est une déflagration qui laisse derrière elle un champ de ruines »

En reconnaissant Jérusalem comme capitale d’Israël, Donald Trump fragilise un équilibre déjà instable. Pour le pape François, le statu quo de Jérusalem doit impérativement être respecté. Décryptage.

Ville trois fois sainte, Jérusalem intrigue, interpelle et séduit celui qui prend la peine d’en comprendre l’histoire. Mais sa situation, déjà fragile, est désormais inquiétante. Tenant une de ses promesses de campagne, Donald Trump a reconnu hier Jérusalem comme capitale d’Israël. La ville, qui compte près de 900 000 habitants dont 300 000 Palestiniens, dispose d’un statut particulier : elle a été séparée en deux, Jérusalem-Ouest et Jérusalem-Est, à l’issue de la première guerre israélo-arabe de 1948-1949. En 1967, l’armée israélienne a ensuite lancé une guerre-éclair contre les positions arabes et occupe désormais la Cisjordanie, la bande de Gaza, le Golan et le Sinaï. La même année, Israël a annexé la partie orientale de Jérusalem.

« Une certaine forme de bénédiction pour le gouvernement israélien actuel »

Depuis 1967, la communauté internationale n’a jamais reconnu ni l’annexion de la partie orientale de la ville, ni Jérusalem comme capitale d’Israël. En annonçant hier que les États-Unis reconnaissaient Jérusalem comme capitale d’Israël à la place de Tel Aviv, Donald Trump a donc provoqué une onde de choc et rompt la politique de ses prédécesseurs. « Avec cette annonce le président américain met fin de facto au rôle de médiateur que jouait les États-Unis dans le processus de paix entre Israël et la Palestine, détaille pour Aleteia l’historien Vincent Lemire, auteur de Jérusalem, Histoire d’une ville monde. Il a renversé la table des négociations et après l’avoir renversé, il a purement et simplement quitté la salle des négociations. En parallèle, en faisant cette annonce, il a débranché Mahmoud Abbas qui était jusqu’à présent sous perfusion ». Pour Alain Dieckhoff, directeur du Centre de recherches internationales (Ceri), Donald Trump donne « une certaine forme de bénédiction pour le gouvernement israélien actuel ».

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