08.12.2017 - Le Canada sera l’hôte d’une rencontre dirigée par les États-Unis pour préparer la guerre contre la Corée du Nord

Le gouvernement canadien a annoncé qu’il sera l’hôte d’une réunion internationale dirigée par les États-Unis sur la Corée du Nord au début de l’an prochain. À cette réunion qui a toutes les apparences d’une convocation d’un conseil de guerre, le gouvernement libéral de Justin Trudeau invitera tous les participants de la guerre de Corée (1950-1953) à Ottawa pour discuter d’une «solution diplomatique» à la crise.

Toute référence à un règlement négocié n’a pour but que de tromper le public, le gouvernement Trudeau étant bien conscient que le déclenchement d’un conflit dans la péninsule coréenne – qui serait probablement mené avec des armes nucléaires et entrainerait la mort de millions de personnes – est profondément impopulaire. Le véritable objectif de cette rencontre a transpiré lorsque le député libéral Andrew Leslie, ancien général de l’Armée ayant servi en Afghanistan, a déclaré mercredi que la réunion alignerait un «front uni» contre Pyongyang.

La ministre des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, a révélé qu’elle était en pourparlers avec le secrétaire d’État américain Rex Tillerson depuis des mois pour organiser cette réunion. Le même jour, elle a condamné le dernier test de missiles de la Corée du Nord, qualifiant le programme d’armement rudimentaire de ce pays appauvri de «menace directe pour le monde», et renchérissant du coup que «nous ne pouvons tolérer cette menace». Freeland a parlé des «provocations nord-coréennes répétées» lors de commentaires diffusés sur la chaîne anglophone CBC de Radio-Canada.

Quelle distorsion de la réalité! En vérité, la grande responsabilité du danger de guerre dans la péninsule coréenne repose sur l’impérialisme américain, qui a systématiquement incité la Corée du Nord à réagir au renforcement de son dispositif militaire agressif en Corée du Sud et dans toute la région de l’Asie-Pacifique. Le président Donald Trump ne cesse d’intimider le régime de Kim Jong-un et d’émettre des menaces sanglantes contre celui-ci, avec notamment sa déclaration infâme à l’ONU selon laquelle Washington «détruira totalement» ce pays de 25 millions d’habitants si nécessaire.

Dans ce qui peut être considéré comme le dernier indice d’une opération militaire imminente menée par les États-Unis, le New York Times a rapporté un jour après les commentaires de Freeland que Trump avait l’intention d’expulser Tillerson de son poste après que celui-ci ait parlé de tenter d’arriver à un accord diplomatique avec Pyongyang.

Lire la suite sur wsws.org

Ajouter un Commentaire

Veuillez noter que votre commentaire n'apparaîtra qu'après avoir été validé par un administrateur du site. Attention : Cet espace est réservé à la mise en perspective des articles et vidéos du site. Ne seront donc acceptés que les commentaires argumentés et constructifs rédigés dans un français correct. Aucune forme de haine ou de violence ne sera tolérée.


Code de sécurité
Rafraîchir