Le chanteur africain, Tiken Jah Fakoly, n’en décolère pas : «Ils ont partagé Africa sans nous consulter, et ils s’étonnent que nous soyons désunis». Avec sa «musique qui éveille les consciences», il ne cesse de dénoncer les injustices faites à son pays natal, la Côte d’Ivoire, et à son continent qu’il chérit :
«Après l’abolition de l’esclavage
Ils ont créé la colonisation
Lorsqu’on a trouvé la solution
Ils ont créé la coopération.»
À ces multiples systèmes de dépossession dénoncés par le chanteur africain, l’Europe a trouvé le moyen d’en rajouter un autre : le partenariat économique entre partenaires inégaux.
Depuis une quinzaine d’années, la Commission européenne mène une sourde offensive visant à imposer aux gouvernants africains des accords de néolibre-échange appelés Accords de partenariat économique (APE). Ce sont les habits neufs du colonialisme.
Cette chronique montre comment ces accords soi-disant gagnant-gagnant constituent en réalité un marché de dupes pour l’Afrique qui en sort perdante sur toute la ligne, particulièrement dans le secteur agricole[1].
Le bras de l’Europe dans l’exécution de cette manoeuvre, c’est la Commission européenne, une imposante bureaucratie qui a son siège à Bruxelles.
Lire la suite sur lautjournal.info