23.11.2017 - C’est à cause de notre vieux fond religieux qu’ils disent

Mise en garde à ceux qui osent critiquer la fabuleuse modernité

 

Quand on soulève des critiques sur le fameux modèle qui prétend vouloir moderniser et procéder à la réingénierie de l’État, c’est-à-dire moins d’État et moins de programmes sociaux, les experts, les politiciens et le patronat sont prompts à affirmer que vos réticences et votre refus du changement relèvent de votre vieux fonds catholique archaïque. Il faut appliquer leurs changements «structuraux» sinon le Québec risque la faillite plutôt que de devenir un jardin enchanté pour tous. Les cathos sont les maîtres de l’immobilisme sclérosant, un peu comme tu l’es Léo. Allez, admets-le!

Pour le PLQ, c’est quoi la modernité?

 

Le ministre libéral Martin Coiteux l’a dit : «Coiteux annonce l’État du XXIe siècle. La transformation passe par la réduction des effectifs de la fonction publique» (Le Devoir, 26 novembre 2014). Moins de commis d’État et moins de services publics s’entend, ce qui rime avec plus de privé, plus de collusion et plus de corruption, ce qui avantage évidemment les affairistes et le PLQ.

 

Très emballant comme projet de société pour les générations futures: «Le PLQ veut privatiser des services» (Le Journal de Montréal, 28 octobre 2014). Je sens qu’il me pousse des ailes. Et Couillard de rajouter : «Couillard livre un plaidoyer pour le privé en santé» (La Presse, 10 décembre 2008). Voilà la solution. Pourquoi faire compliqué pour régler les problèmes quand c’est si simple comme solution courageuse à apporter afin de mettre fin à notre immobilisme maladif et à nos vieux principes éculés? Et Leitão l’a bien dit : «L’État ne peut tout faire» (La Presse, 28 octobre 2014). L’État ne peut tout faire, mais le privé et les banques oui. Monsieur Leitão parle comme si l’État fait tout. On appelle ça des idéologues exaltés qui ont une aversion innée de notre solidarité qui s’exprime par les instruments collectifs que l’on se donne. On ne peut plus dire que l’on vit en société quand tout, ou presque, est cédé au privé qui dicte alors l’ordre du jour économique, social, fiscal et politique.

 

S’opposer à cette marche inéluctable du monde vers «l’avant», c’est vivre dans le passé révolu comme l’a dit Philippe : «Couillard critique l’intervention de l’État dans l’économie (sauf pour subventionner le privé, hein!). Les méthodes du Parti québécois sont celles du siècle dernier, dit le chef libéral» (Le Devoir, 7 mars 2014). Je n’ose pas lui demander à quand dans le passé nous ramènent les méthodes de Québec solidaire. Probablement, à l’homme de Cro-Magnon ou de Néandertal.

 

Ce n’est pas d’hier que le PLQ radote et ergote sur ce thème : «Un gouvernement allégé et plus agile» (Les Affaires, 15 mai 2004). Plus agile dans quel sens? Tiens, il y a aussi celle-ci : «Nouvelle stratégie économique (du PLQ). Moins d’État, plus de privé» (Le Journal de Montréal, 14 octobre 2005). Il y a aussi celle-ci d’avant-hier : «Barrette veut éliminer «la culture qui oppose public et privé»» (La Presse, 21 novembre 2017). Époustouflant d’originalité. Le paradis sur terre ou à tout le moins, le pays des merveilles. Léo, entre dans le rang et laisse tomber ton vieux fond religieux qui bloque tout.

 

Dites-moi: les valeurs chrétiennes remplacées par lesquelles?

 

Le problème est justement là. Nos valeurs chrétiennes se perdent au profit des valeurs véhiculées par la classe dirigeante fondées sur l’individualisme, la réussite personnelle, l’enrichissement, le pouvoir, etc. Des valeurs avancées par les Trump, Harper et Couillard de ce monde.

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