Au fil de sa tournée asiatique, le président américain a clarifié sa stratégie face à Pyongyang, mais il ne propose aucune solution nouvelle.
La tension est retombée d'un cran. Les grandes capitales d'Asie respirent. Après la fièvre du mois de septembre, qui avait vu Donald Trump et Kim Jong-un s'interpeller directement dans un dangereux engrenage où un accrochage militaire devenait envisageable, toutes redoutaient de nouveaux coups d'éclat du président américain. Elles auront finalement accueilli, depuis dimanche dernier, un dirigeant plutôt mature, le ton posé, suivant consciencieusement les discours préparés par ses sherpas. A Tokyo, Séoul, Pékin et dans sa twittosphère, il n'aura jamais dérapé.
Dans une longue intervention devant l'Assemblée nationale sud-coréenne, Donald Trump a même tenté, pour la première fois, mercredi, de clarifier sa stratégie pour sortir de la crise qui oppose Washington à Pyongyang. « Je veux la paix par la force », a résumé le chef de l'Etat.
Il exige toujours que Pyongyang renonce totalement et définitivement à ses armes nucléaires et à ses missiles balistiques intercontinentaux (ICBM), qui pourraient potentiellement atteindre les Etats-Unis.