Face à l'attentat de New York, l'écrivain et historien américain Gerald Horne pointe du doigt «le double jeu» des Etats-Unis, qui se disent ardemment opposés à l’extrémisme religieux mais viennent l'appuyer pour des raisons géopolitiques.
RT France : Quel impact cet attentat aura-t-il sur la campagne des Etats-Unis contre Daesh ?
Gerald Horne (G. H.) : Il est difficile de le dire à ce stade. Le président Donald Trump a été élu en grande partie en exploitant une hystérie démesurée concernant les populations musulmanes, et en particulier celles se trouvant aux Etats-Unis. En supposant que cette revendication par l'Etat islamique soit confirmée, je suis certain que monsieur Trump l'utilisera à son avantage. Mais si on prend du recul et qu'on étudie cette situation de manière plus objective, on se rendra compte qu'une partie du problème auquel les Etats-Unis font face aujourd’hui est dû au fait que Washington joue une espèce de double jeu sur la question du fanatisme religieux. D’un côté, ils y sont opposés, de manière rhétorique, mais de l'autre, ils sont prêts à collaborer avec ces fanatiques religieux quand cela les arrange, par exemple, en Libye en 2011, afin de renverser le colonel Kadhafi, et, il y a quelques dizaines d’années, afin de faire tomber le gouvernement de gauche en Afghanistan, soutenu par les soviétiques à la fin des années 1970.
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