Mathieu Bock-Côté
Je m’étais juré d’écrire moins sur Justin Trudeau qui, trop souvent, me fait penser à un comédien égaré au parlement. Justin Trudeau, c’est un style davantage qu’une pensée, une pancarte à selfie davantage qu’un premier ministre. Tous en conviennent, je suppose.
Pourtant, avant-hier encore, je n’ai pu m’empêcher de pousser un soupir de désespoir en voyant notre premier ministre se présenter au parlement en costume d’Halloween. Justin Trudeau était déguisé en Superman. Non pas dans la rue avec ses enfants. Mais au parlement. On m’excusera de me répéter.
Trudeau
Je devine qu’on devrait applaudir en vantant encore l’art de la communication de Justin Trudeau et qu’il y a quelque chose de plus grave que de se déguiser pour l’Halloween.
Et pourtant, c’est plus révélateur qu’on ne le croit. On l’a constaté, depuis son élection, l’ancien professeur de théâtre Justin Trudeau n’est jamais aussi heureux que lorsqu’il peut se déguiser.
Dès qu’il trouve une fête folklorique ou religieuse, il enfile le costume de la communauté en question.
Certes, il symbolise bien ici le Canada multiculturaliste, qui embrasse toutes les identités parce qu’il n’en a aucune.
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