Il n'est pas question d'obliger une personne à avoir le visage découvert lorsqu'elle qu'elle voyage en autobus, lorsqu'elle prend place dans la salle d'attente d'un hôpital ou lorsqu'elle circule devant les rayons de la bibliothèque de sa municipalité.
La ministre de la Justice Stéphanie Vallée a été formelle en conférence de presse le 24 octobre. Le projet de loi 62, adopté le mercredi 18 octobre par l'Assemblée nationale, «n'empêche personne de pratiquer ou de manifester sa religion, pas plus qu'il ne vise à régir l'espace public ou l'habillement des citoyens ou des citoyennes qui y circulent».
La nouvelle loi veut plutôt «encadrer les relations entre un employé qui offre un service public et le bénéficiaire de celui-ci», explique la ministre. Tous les employés de services publics devront dorénavant offrir leurs services à visage découvert tandis que les bénéficiaires devront montrer leur visage «dans un contexte d'interaction directe avec l'agent de l'État».
Parallèlement à la conférence de presse, le gouvernement du Québec a rendu publics les principes d'application de la loi, comme l'avait promis la ministre Vallée il y a quelques jours.
Étonnée par les interprétations de la loi qui circulent depuis son adoption, la ministre a précisé que «pour atteindre l'objectif d'identification, un employé d'une société de transport peut demander à une personne de se découvrir le visage pour vérifier la validité de son titre de transport, si le titre de transport est accompagné d'une photo». Lorsqu'une identification est requise, «cela va évidemment se faire à visage découvert».
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