11.10.2017 - Une situation incontrôlable au cas où la Turquie envahit le Kurdistan irakien

Un accord secret est intervenu entre Ankara et Bagdad afin de créer une nouvelle voie de communication entre eux et de couper les revenus douaniers d’Erbil. L’Irak déploiera 13 000 hommes dès le 12 octobre pour sécuriser cette route dont l’armée turque garantira la sécurité dès novembre. Il sera alors possible pour la Turquie d’envahir le Kurdistan irakien.

Le référendum des Kurdes du Kurdistan irakien, qui posait la question de l’indépendance, crée de nouvelles situations et, apparemment de nouveaux objectifs, accélère l’évolution du problème kurde et la refonte des frontières dans la région. En fonction de ce qui précède et de la dynamique des choses, les frontières seront d’abord changées en Irak, ensuite des développements similaires seront entrepris en Syrie, et par la suite suivront la Turquie et l’Iran. Telle est la dynamique des choses, qui découle du passé historique des Kurdes, et de la volonté des États-Unis et de la Russie d’être présents dans le partage du gâteau énergétique — et pas seulement — dans la région.

Dans cette région, depuis 27 ans, depuis le jour où Saddam envahît le Koweït, une guerre s’est développée qui peut encore durer aussi longtemps. Cette guerre se déroule sur trois niveaux.

- Au sommet, Washington se heurte fondamentalement à Moscou, mais cette guerre n’est pas directe — en fait, elle se fait par concessionnaires interposés. L’objectif est de partager le gâteau géo-énergétique et géopolitique.

- Au second niveau, Téhéran se heurte à Tel-Aviv, Iran contre Israël. L’Iran cherche à créer un couloir sur la ligne Téhéran - Bagdad - Damas, qui lui donnera l’occasion de soutenir le Hezbollah du Liban avec des armes —et toutes autres choses par ailleurs— et bien sûr lui permettra d’avoir une présence géopolitique en Méditerranée, grâce à ses solides liens avec le gouvernement d’Assad. Israël, à son tour, cherche à créer une zone intermédiaire pour empêcher la création de ce couloir. L’Iran lutte aux côtés d’Assad, avec le Hezbollah et la Russie, pour réaliser l’objectif stratégique susmentionné.

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