Le discours du président catalan a accouché d'une déclaration ambiguë, ni appréciée par Madrid qui dénonce une déclaration implicite d'indépendance, ni par les indépendantistes, pour qui la république catalane n'a pas été proclamée solennellement.
Les réactions au discours du 10 octobre devant le parlement catalan de Carles Puigdemont sont a l'image de son annonce, empreintes d'une certaine confusion. Le président catalan a en effet fait une déclaration implicite d'indépendance, dont il a immédiatement suspendu les effets pour ouvrir la porte au dialogue et à la négociation avec Madrid. Mais il a également signé un document proclamant l'indépendance de la région, dont la valeur juridique est floue.
Dans une première réaction, à chaud, le gouvernement conservateur espagnol a estimé par la voix d'un porte-parole qu'une «déclaration implicite d'indépendance [...] n'[était] pas admissible». Le bureau du Premier ministre a en outre estimé que la déclaration d'indépendance signée dans la foulée par Carles Puigdemont n'était qu'un document signé par deux partis politiques, sous-entendant qu'il n'avait pas de valeur juridique.
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