03.10.2017 - Entre le gouvernement espagnol et la Catalogne, l’histoire d’une séparation

Le référendum organisé dimanche par les forces indépendantistes catalanes, ainsi que la féroce répression qui s’en est suivie, trouvent leur explication dans la lente dégradation d’un processus qui avait démarré de manière favorable dans les années 2000, avant de se heurter aux refus réitéré de toute forme de concession de la part du gouvernement central. Les revendications catalanes sont alors progressivement passées d’une autonomie négociée, à une volonté d’indépendance pure et simple. Celle-ci ne peut être que renforcée par les événements des derniers jours.

L’auteur de cette tribune, Richard Neuville, est militant syndical et politique et co-animateur de l’association Autogestion.

Depuis la Diada – le 11 septembre, jour de la fête nationale de Catalogne – qui a réuni plus d’un million de personnes dans les rues de Barcelone, les interventions du pouvoir central s’enchaînent contre le processus d’autodétermination engagé en Catalogne. Le paroxysme a été atteint dimanche 1er octobre, avec des scènes de répression d’une violence inouïe contre les participants au référendum organisé par les forces indépendantistes. La tension n’avait cependant cessé de monter durant les jours précédents.

Le 13 septembre, le parquet de Catalogne avait ordonné la saisie du matériel de vote (urnes et bulletins), et engagé des procédures judiciaires à l’encontre de 750 maires (sur 948) favorables à l’organisation du scrutin.

Puis le 20 septembre, dans le cadre de l’opération Anubis, la garde civile avait effectué une quarantaine de perquisitions dans les bâtiments du gouvernement catalan et arrêté quatorze hauts responsables – dont le secrétaire général de l’économie et des finances de la région. Ils ne seront libérés que trois jours plus tard. Le même jour, elle saisit dix millions de bulletins de vote dans des imprimeries, et perquisitionne les locaux du parti de gauche Candidatura unitat popular (CUP) [1]. Pour le président catalan, Carles Puigdemont, « l’État espagnol a suspendu de facto le gouvernement autonome de la Catalogne et instauré un état d’urgence ».

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