Puisque vous n’avez pas imprimé cet article comme le font les (mes) grands-mères, vous le lisez sur écran. Or les écrans, c’est mal. Mais les écrans, c'est aussi « miraculeux », admet Adam Alter, professeur de psychologie et de marketing à la New York University. En avril dernier, il délivrait un TED Talk intitulé « Pourquoi les écrans nous rendent moins heureux ». Mi-efficace, mi-simpliste, la présentation vient d’être mise en ligne. Elle ajoute du grain à moudre aux réflexions désormais récurrentes sur notre addiction aux smartphones et nos vaines aspirations à la déconnexion.
Le 27 janvier 2010, Steve Jobs présente l’iPad. L’expérience de navigation est « incroyable », promet le boss d'Apple, « meilleure que sur un smartphone, meilleure que sur un ordinateur, meilleure que jamais ». « C’est extraordinaire », rien de moins. « J’imagine que vos enfants adorent l’iPad ? », lui demande quelques semaines plus tard, d’un air entendu, Nick Bilton, un journaliste du New York Times. La réponse de Jobs n’est pas celle qu’il attendait : « Ils ne l’ont jamais utilisé. À la maison, nous limitons l’usage des nouvelles technologies pour les enfants ».
L’histoire est connue : Jobs se méfiait des écrans. Tout comme bon nombre de ses camarades de la Silicon Valley privaient - et privent toujours - leurs enfants des technologies dont ils inondent dans un même mouvement le marché mondial. Pas besoin d’être du genre à voir le mal partout pour comprendre que quelque chose cloche.
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